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La grande barrière de corail, au large de l'état australien du Queensland, le 7 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des températures plus élevées que la moyenne ont provoqué des blanchissements de certaines zones de coraux, ont confirmé les autorités la semaine dernière, douchant l'espoir qu'un été rafraîchi par La Nina éviterait aux récifs une nouvelle saison de dégâts dus à la chaleur.
La mission de l'UNESCO évaluera si le gouvernement australien agit suffisamment contre les menaces qui pèsent sur la Grande barrière de corail, notamment le changement climatique, avant que la Commission du patrimoine mondial ne détermine en juin s'il faut la classer "en péril".
L'expert en coraux Scott Heron, de la James Cook University, a dit espérer "qu'il y ait une certaine transparence dans les zones du récif que (l'équipe de l'ONU) visite", y compris celles qui sont touchées par le blanchissement actuel.
"L'état de certaines parties du récif est si mauvais qu'il n'y aucune possibilité de blanchissement du corail cette année car il reste peu de coraux", a-t-il déploré.
Selon M. Heron, le changement climatique rapproche le récif de son seuil de stress, favorisant les épisodes de blanchissement.
"Nous devons agir de toute urgence sur le changement climatique au cours de cette décennie", a-t-il exhorté.
Depuis 2016, la Grande barrière de corail a subi trois épisodes de blanchissement massif, lors desquels le corail soumis à des températures élevées expulse les algues vivant dans leurs tissus, les vidant de leurs couleurs vives.
En juillet dernier, la Commission du patrimoine mondial a décidé de ne pas classer le site "en péril", à la surprise de beaucoup d'observateurs et contre la recommandation de l'UNESCO.
L'Australie a lancé un plan de protection "Reef 2050" dotés de milliards d'USD après que les Nations unies ont menacé en 2015 de déclasser le site.