Violence de gangs en Haïti  
L'ONU dénonce les menaces persistantes contre les écoles Nations unies

Les Nations unies ont dénoncé, lundi 8 avril, la persistance des menaces "mortelles" contre les écoles en Haïti, où sévissent des gangs armés et une crise éducative aggravée.

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Une rue en ruine après des violences dans le Port-de-Prince, en Haïti.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un rapport, l'organisation internationale relève que les enfants dans ce pays des Caraïbes souffrent non seulement du fait de ne pas aller à l'école, mais aussi du fait d'être témoins de violences. "Les écoliers de la capitale Port-au-Prince ont manqué des centaines d'heures de cours durant l'année écoulée et, désormais, plus d'un million d'Haïtiens sont confrontés à des niveaux critiques d'insécurité alimentaire aiguë", déplore le rapport.

Fin janvier, 900 écoles au total avaient temporairement fermé leurs portes, principalement à Port-au-Prince, privant environ 200.000 enfants de leur droit à l'éducation, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). De nombreuses autres écoles ont brusquement fermé leurs portes dans la capitale fin février, lorsque des gangs armés ont coordonné des évasions dans les prisons, libérant environ 4.500 prisonniers, ajoute-t-on de même source.

Les gangs contrôlent désormais 80 à 90% de Port-au-Prince et, dans le chaos qui a suivi, les agences des Nations unies sur le terrain ont signalé des cas de groupes armés qui recrutent des enfants, entraînant une spirale de violences, de pillages et de destructions. "La population haïtienne est prise entre deux feux", a déclaré la directrice de l'UNICEF, Catherine Russell, soulignant que les espaces réservés aux enfants ont été transformés en champs de bataille. "Chaque jour qui passe apporte de nouvelles privations et horreurs à la population haïtienne", s'est alarmée la responsable onusienne.

Une sécurité de base est nécessaire de toute urgence pour que les services de secours et les travailleurs humanitaires puissent atteindre ceux qui en ont désespérément besoin, a-t-elle souligné, appelant à la protection des écoles, des hôpitaux et des autres infrastructures critiques dont dépendent les enfants, et à la protection des espaces humanitaires.

Depuis fin février, des gangs ont lancé une série d'attaques contre les institutions gouvernementales en Haïti. Des hommes armés ont incendié des commissariats de police, ouvert le feu sur le principal aéroport international qui reste fermé et pris d'assaut les deux plus grandes prisons du pays, libérant plus de 4.000 détenus.

Plus de 1.500 personnes auraient été tuées jusqu'au 22 mars, et 17.000 autres se seraient retrouvées sans abri, selon l'ONU.

APS/VNA/CVN

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