L'ONU condamne la répression par les autorités syriennes

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 3 août une déclaration présidentielle condamnant les violations généralisées des droits de l'homme en Syrie et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes et appelant à mettre fin immédiatement à la violence.

Dans cette déclaration lue par la présidence du Conseil de sécurité, qui est occupée en août par l'Inde, le Conseil de sécurité exprime sa "grave préoccupation concernant la détérioration de la situation en Syrie et regrette profondément la mort de centaines de personnes".

Le Liban, qui est actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité, s'est dissocié de cette déclaration.

Les membres du Conseil de sécurité "appellent les autorités syriennes à respecter pleinement les droits de l'homme et à respecter leurs obligations conformément au droit international applicable". "Ceux qui sont responsables des violences devraient être rendre des comptes", ajoute la déclaration.

Le Conseil de sécurité note les annonces de réformes par les autorités syriennes et "regrette l'absence de progrès dans leur mise en œuvre". Il appelle le gouvernement syrien à mettre en œuvre ses engagements.

En ce qui concerne la situation humanitaire, les membres du Conseil de sécurité appellent les autorités syriennes à cesser l'usage de la force contre les villes affectées et à autoriser un accès rapide et sans entraves aux agences humanitaires internationales et à leurs employés. Ils appellent aussi les autorités à coopérer pleinement avec le Bureau du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué la déclaration du Conseil de sécurité, estimant qu'elle envoyait "un message clair de la communauté internationale" aux autorités syriennes. Il a une nouvelle fois appelé le président syrien Bachar Al-Assad à cesser toutes les actions violentes et à répondre aux aspirations de la population.

Le président Bachar al-Assad a promulgué le 4 août un décret autorisant le multipartisme, accédant ainsi à l'une des principales revendications du mouvement de contestation.

"Le président Assad a promulgué le 4 août un décret présidentiel sur la loi des partis", a rapporté l'agence officielle Sana. Ce décret, qui reprend un projet de loi adopté le 24 juillet par le gouvernement, permet de rendre la mesure applicable immédiatement, sans attendre un vote du parlement.

Le texte fixe les conditions de création et de fonctionnement de nouveaux partis, qui ne devront pas reposer sur des bases religieuses ou tribales, ni être issus d'une organisation non syrienne. Ils ne devront comporter aucune formation militaire ou paramilitaire, et leurs principes, objectifs et financement devront être clairement établis, a précisé l'agence Sana.

Dans l'immédiat, ces éventuels nouveaux partis devront cependant évoluer dans l'ombre du parti Baas, qui détient les rênes du pouvoir depuis 1963 et auquel la Constitution garantit le statut de "dirigeant de l'État et de la société".

La fin de la toute-puissance du parti Baas était l'une des principales revendications du mouvement de contestation engagé mi-mars en Syrie, avec la libération des prisonniers politiques et la levée de l'état d'urgence, obtenue en avril.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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