Les enfants somaliens reçoivent des nourritures dans un centre à Mogadiscio |
"Il n'y a désormais plus de région en Somalie qui se trouve encore soumis à des conditions de famine", a déclaré à la presse le nouveau directeur général de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO selon l'acronyme anglais), Jose Graziano da Silva.
Mais près d'un tiers de la population en Somalie a toujours besoin d'une aide d'urgence, a précisé l'Unité d'analyse sur la situation de la sécurité alimentaire en Somalie de l'ONU (FSNAU). L'état de famine avait été déclaré par l'ONU dans les premières régions du Sud de la Somalie le 20 juillet dernier, en conséquence d'une sécheresse particulièrement marquée, ajoutée aux effets de la guerre civile qui ravage ce pays de la Corne de l'Afrique privé de gouvernement central effectif depuis 1991.
La mobilisation, même tardive, de la communauté internationale, suivie d'une saison des pluies celle-là particulièrement forte, a permis de renverser la tendance. L'ONU avait déclaré en novembre dernier que trois des six régions du Sud du pays jusqu'alors en situation de famine - celles de Bay, Bakol et du Bas Shabelle - ne l'étaient plus désormais.
C'est désormais également le cas des trois dernières régions les plus touchées, à savoir les parties de Mogadiscio ainsi la région d'Afgoye, à 30 km au sud de la capitale somalienne, qui avaient accueilli des dizaines de milliers de personnes déplacées par la sécheresse au plus fort de la crise, selon les derniers chiffres publiés le 3 février par la FSNAU et par le système américain d'alerte anti-famine (Fews Net).
Mais "ces gains demeurent fragiles et peuvent être annulés sans un soutien continu de la communauté internationale", a déclaré Mark Bowden, coordinateur humanitaire des Nations unies pour la Somalie, cité dans un communiqué. "Il y a toujours en Somalie 2,34 millions de personnes touchées par la crise" née de la sécheresse, a souligné devant la presse Jose Graziano da Silva. "Si nous ne continuons pas à aider ces gens (...) ils ne vont pas survivre et la famine reviendra", a-t-il prévenu.
AFP/VNA/CVN