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Vue aérienne de la mer de glace dans la baie de Borebukta, dans l'archipel de Svalbard, dans le Nord de la Norvège, le 3 mai 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par une décision unanime des pays membres de l'Organisation météorologique mondiale réunis actuellement en Congrès à Genève, l'organisation a approuvé une résolution qui fait de l'étude des modifications de la cryosphère "une de ses principales priorités", a déclaré mardi 30 mai une porte-parole de l'agence onusienne, Clare Nullis, aux journalistes.
Cette décision a été prise "compte-tenu des impacts croissants de la diminution de la banquise, de la fonte des glaciers, des calottes glaciaires, du pergélisol et de la neige sur l'élévation du niveau de la mer, les risques liés à l'eau et la sécurité de l'eau, les économies et les écosystèmes", a-t-elle expliqué.
Les plus grands spécialistes en météorologie du monde entier sont réunis du 22 mai au 2 juin dans la ville suisse pour élire le nouveau secrétaire général de l'organisation et discuter de nombreux sujets, y compris les effets du réchauffement climatique sur la cryosphère, qui regroupe banquise, glaciers, calottes polaires et sols gelés en permanence.
La résolution adoptée appelle à une meilleure coordination des observations et des prévisions, ainsi que sur l'échange de données et de la recherche. De son côté, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) va intensifier ses activités sur le sujet.
"La question de la cryosphère n'est pas qu'un sujet brûlant pour l'Arctique et l'Antarctique, c'est aussi un problème mondial", a observé le secrétaire général de l'OMM, le Finlandais Petteri Taalas, dans un communiqué.
Des spécialistes mesurent l'épaisseur de glace sur le glacier Gries, près d'Ulrichen, en Suisse, le 2 septembre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors des débats, des délégués du monde entier - des petits Etats insulaires des Caraïbes à l'Afrique, de la Russie au Canada - ont fait état de leur préoccupation face aux modifications rapides, et pour certaines irréversibles, de la cryosphère, a relevé Mme Nullis.
"Nous avons besoin de plus de surveillance pour surveiller l'ampleur et la vitesse du changement. Et nous devons vraiment réfléchir sérieusement à la gestion des ressources en eau", a-t-elle insisté.
Elle a ainsi souligné en guise d'exemple que plus d'un milliard de personnes dépendent de l'eau qui provient de la fonte des neiges et des glaciers : lorsque les glaciers auront disparu, "pensez à ce qui arrivera à la sécurité de l'approvisionnement en eau de l'eau de ces gens".
Quant au pergélisol arctique, qualifié de "géant endormi", il stocke deux fois plus de carbone que l'atmosphère aujourd'hui, a relevé la porte-parole.
AFP/VNA/CVN