Londres semble envisager une période de transition au-delà de fin décembre 2020

Londres semble envisager une période de transition post-Brexit un peu plus longue que prévu, indique un document publié mercredi 21 février par l'exécutif britannique.

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Une vue générale du Palais de Westminster à Londres, le 5 avril 2015.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon ce document de travail, dévoilé dans un premier temps par la presse, Londres souhaite le retrait de la mention du 31 décembre 2020 comme date de fin de cette période de transition du texte de l'accord en cours de négociation.

Tout en réaffirmant souhaiter une période de transition d'"environ deux ans" après le Brexit qui interviendra le 29 mars 2019, Londres indique que sa durée finale "devrait tout simplement être déterminée par le temps que prendra la préparation (...) du futur partenariat".

Le Royaume-Uni veut quitter le marché unique et l'union douanière une fois sorti de l'Union européenne, mais a réclamé cette période de transition pour éviter un atterrissage trop abrupt pour ses entreprises.

Le pays pourra en effet continuera à commercer librement avec l'UE, son plus grand marché, pendant cette période avec en contrepartie la nécessité de suivre les règles européennes et de laisser circuler librement les citoyens sans pouvoir prendre part aux décisions.

Selon le texte gouvernemental, il y a un "large alignement" des positions des négociateurs britanniques et européens et "seuls un petit nombre de points nécessitent des discussions". Et il appelle à faire preuve de "bonne volonté mutuelle" concernant les nouvelles lois européennes qui seront adoptées, sans détailler.

Mais des députés conservateurs pro-Brexit ont mis en garde contre le risque de voir le Royaume-Uni devenir un ''État vassal" de l'UE pendant la transition.

Un groupe de 62 d'entre eux, rassemblés dans le mouvement European Research Group (ERG), a envoyé une lettre mercredi à la Première ministre Theresa May pour lui suggérer quelques pistes pour réussir le Brexit. Ils réclament notamment de pouvoir signer des accords commerciaux avec des pays tiers à l'UE pendant la transition.

En décembre, Londres et Bruxelles ont conclu un accord préliminaire sur leur divorce et les deux parties négocient actuellement sur cette période de transition et la future relation qui unira les deux parties.

Début février, le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier avait estimé que l'accord sur cette transition n'était "pas acquis", compte tenu de plusieurs désaccords.

Theresa May et Mark Rutte, le 21 février à Downing street, à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

Theresa May a évoqué mercredi 21 février le sujet lors d'une rencontre à Downing Street avec son homologue néerlandais Mark Rutte. Les deux dirigeants ont souligné "l'importance de trouver un accord sur les termes de la période de transition en mars", selon un communiqué de l'exécutif britannique.

Selon un responsable européen s'exprimant sous couvert d'anonymat, le président du Conseil européen Donald Tusk présentera comme prévu les orientations sur la future relation avec le Royaume-Uni lors d'un sommet les 22 et 23 mars.

Ce responsable a rejeté l'idée selon laquelle Tusk pourrait repousser la publications de ces orientations si Londres ne parvenait pas à un accord sur la période de transition le mois prochain, ou si Theresa May ne livrait pas d'ici là sa vision des relations post-Brexit avec l'UE.

La conclusion d'un accord de transition "n'est pas, à notre avis, une condition préalable" à la publication de ces orientations, a insisté le responsable.


AFP/VNA/CVN

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