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| Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
S'exprimant lors du Sommet sur la souveraineté sanitaire en Afrique à Accra, la capitale ghanéenne, M. Ghebreyesus a également appelé à davantage d'investissements nationaux et à une réforme plus approfondie de la gouvernance sanitaire afin de bâtir des systèmes de santé résilients en Afrique.
Le financement de la santé ne peut être discuté sans tenir compte du contexte économique plus large, a-t-il affirmé, soulignant que l'Afrique était désavantagée dans l'architecture économique mondiale. Elle perd en effet plus d'argent qu'elle ne reçoit d'aides, ce qui rend le financement de la santé difficile sur le continent.
Il a cité en exemple l'année 2023, durant laquelle l'Afrique a reçu 74 milliards de dollars américains d'aide, mais a perdu 90 milliards de dollars en raison de flux financiers illicites et 55 milliards de dollars d'exonérations d'impôt sur les sociétés.
"Une solution pratique à ce problème réside dans l'impôt-santé. Une augmentation de 50 % des prix des produits nocifs comme le tabac, l'alcool et les boissons sucrées pourrait générer 3.700 milliards de dollars supplémentaires à l'échelle mondiale d'ici cinq ans et sauver des millions de vies. Au-delà des réformes nationales, un changement mondial est essentiel", a indiqué le directeur général de l'OMS.
M. Ghebreyesus a déclaré que le continent avait besoin de leadership pour savoir reconnaître les opportunités dans les crises. Il a salué le président ghanéen John Dramani Mahama pour son leadership dans la refonte de l'architecture mondiale de gouvernance de la santé et ses efforts pour mettre en avant les problèmes sanitaires auxquels l'Afrique est confrontée.
Le sommet devrait déboucher sur l'adoption de l'Initiative d'Accra, une feuille de route audacieuse et pragmatique qui établira de nouveaux repères, des principes communs et des priorités claires pour réformer la gouvernance mondiale en matière de santé.
Xinhua/VNA/CVN
