Syrie
L'offensive rebelle piétine à Alep

L'offensive rebelle dans l'ouest de la ville d'Alep piétinait face à la résistance des forces du régime syrien, l'ONU condamnant le grand nombre de victimes civiles provoqué par les tirs des insurgés.

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Depuis le 28 octobre, les rebelles opposés au président syrien Bachar al-Assad mènent une offensive lancée de l'extérieur de la ville pour briser le siège imposé par le régime aux quartiers d'Alep tenus par l'opposition. Plus de 250.000 personnes y vivent, privées d'aide humanitaire depuis juillet et menacées de pénurie alimentaire, selon l'ONU.

"Les combats ont baissé en intensité", a indiqué le 31 octobre Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. Les frappes aériennes sur le front "se poursuivent mais ne sont pas aussi intenses", selon lui.

Le contrôle d'Alep - divisée en secteurs est tenus par les rebelles et quartiers ouest contrôlés par le régime - est déterminant aux yeux des belligérants pour asseoir leur pouvoir dans le Nord de la Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts.

Le 31 octobre, l'ONU a "vivement condamné" une attaque ayant visé la veille le bâtiment qui héberge les bureaux et le personnel de l'ONU à Alep-Ouest. "Les étages supérieurs ont été endommagés par un obus de char", selon un communiqué.

"Depuis le 30 octobre, c'est le régime qui initie les combats", a précisé M. Abdel Rahmane, indiquant que "le seul accomplissement" des rebelles a été de prendre "le contrôle de certains secteurs de Dahiyet al-Assad", un quartier situé au sud-ouest de la ville.

Des dizaines de civils ont fui le 30 octobre Dahiyet al-Assad.

Des Syriens fuient Alep, en Syrie, le 30 octobre.

"L'offensive des rebelles est ralentie depuis qu’ils n’ont pas réussi à prendre le contrôle du quartier dit des +3.000 appartements+ et le complexe militaire", a toutefois indiqué le 31 octobre une source militaire prorégime.

Possibles « crimes de guerre »

En trois jours, "84 civils, principalement des enfants et des femmes", ont été tués par les roquettes et les obus tirés par les rebelles sur les quartiers ouest, selon l'armée, qui accuse les insurgés d'avoir mené dimanche une attaque au gaz de chlore.

L'OSDH rapporte toutefois un bilan moins élevé de 51 civils tués depuis le 28 octobre, dont 18 enfants. Le 31 octobre, trois civils ont été tués dans les tirs des rebelles, selon l'agence officielle Sana.

"Briser le siège d'Alep-Est ne donne pas le droit aux groupes de l'opposition armée de bafouer le droit humanitaire international", s'est insurgé le 31 octobre l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty international. Par ailleurs, au moins 72 rebelles et 61 membres des forces loyales au régime ont été tués dans les combats, selon l'OSDH.

AFP/VNA/CVN

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