COVID-19
L'obligation vaccinale progresse, la faim s'aggrave

L'obligation vaccinale contre le COVID-19 gagne du terrain, comme en France où elle a été décidée lundi 12 juillet pour les personnels soignants dans le but d'endiguer le variant Delta, dont la progression fulgurante fait craindre une reprise de l'épidémie dans de nombreux pays.

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Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'un discours télévisé à Paris, le 12 juillet. 
Photo : AFP/VNA/CVN

La pandémie de COVID-19 qui a fait au moins 4,035 millions de morts, a contribué à une envolée du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde en 2020 et aura des effets à long terme sur la sécurité alimentaire mondiale, a averti lundi 12 juillet la FAO, l'agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation.

Cette aggravation de la faim (+18% sur un an), la plus importante depuis au moins 15 ans, compromet plus que jamais l'objectif des Nations unies d'éradiquer la faim dans le monde d'ici 2030, précise la FAO.

Alors que la vaccination reste très inégale dans le monde, le partenariat international Covax, qui vise à garantir l'accès aux vaccins des pays les plus pauvres, va recevoir immédiatement 110 millions de doses des sociétés chinoises Sinovac et Sinopharm après un accord conclu entre l'Alliance du vaccin (Gavi), l'un des membres fondateurs du système Covax, et les deux groupes pharmaceutiques chinois.

Alors que le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques dans certaines régions du monde, plusieurs pays où il est déjà dominant ou en passe de le devenir ont décidé de durcir leur dispositif sanitaire, notamment pour inciter les personnes encore réticentes à se faire vacciner.

Mauvaise nouvelle dans ce contexte, l'agence américaine du médicament a mis en garde lundi 12 juillet contre un "risque accru" de développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare atteinte neurologique, associé avec le vaccin de Johnson & Johnson.

La FDA considère toutefois que "les bénéfices (du vaccin) l'emportent clairement sur les risques potentiels". À ce jour, les autorités sanitaires américaines ont identifié 100 cas rapportés de personnes ayant développé le syndrome de Guillain-Barré, sur près de 12,5 millions de doses administrées de ce vaccin.

"Jour de la liberté"

En France, Emmanuel Macron a annoncé lundi 12 juillet la vaccination obligatoire pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques et maisons de retraite, ainsi que pour les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées.

Les personnes concernées "auront jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner" et après cette date seront mis en oeuvre "des contrôles et des sanctions", a-t-il ajouté dans une allocution à la télévision.

M. Macron a aussi annoncé la généralisation début août du pass sanitaire, dispositif qui permet de vérifier qu'une personne est vaccinée ou non contaminée. Ce dernier s'appliquera notamment dans les cafés, restaurants, centres commerciaux, cinémas mais aussi dans les avions, trains, des lieux où seuls les vaccinés et les personnes testées négatives pourront accéder.

Plusieurs pays ont instauré l'obligation vaccinale pour certaines catégories de population, comme la Grèce qui l'a annoncée lundi 12 juillet pour les soignants à partir du 1er septembre, ou l'Italie pour les médecins et personnels de santé sous peine de sanctions pour les récalcitrants.

Le Royaume-Uni l'avait annoncée le 16 juin pour les personnes travaillant dans les maisons de retraite anglaises, une mesure qui doit encore être approuvée par le Parlement.

Le gouvernement britannique a, par ailleurs, confirmé lundi la levée de presque toutes les restrictions liées au virus en Angleterre le 19 juillet, baptisé "jour de la liberté", tout en appelant à la prudence face à une nouvelle flambée des contaminations en dépit d'une population largement vaccinée.

Af l'inverse, les touristiques régions espagnoles de Catalogne et de Valence ont décidé de mettre un frein à la vie nocturne afin de freiner la transmission du COVID en hausse dans tout le pays.

Au Pays-Bas, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a, quant à lui, admis lundi 12 juillet que son gouvernement avait commis une erreur en assouplissant certaines restrictions et a présenté ses excuses, alors que les Pays-Bas connaissent une flambée des cas de COVID.

3e dose en Israël

Le gouvernement avait autorisé il y a deux semaines la réouverture des discothèques, mais face à la propagation rapide du variant Delta, notamment chez les jeunes, il a décidé de rétropédaler.

Israël a commencé lundi 12 juillet à administrer une troisième dose de vaccin à des patients dotés d'un faible système immunitaire sur fond de hausse des cas de COVID.

Aux antipodes, la situation inquiète en Australie où l'épidémie continue à se propager à Sydney, en dépit d'un confinement qui en est à sa troisième semaine.

Au total, 112 nouveaux cas ont été recensés ces 24 dernières heures dans l'agglomération, un record depuis le début de cette vague épidémique.

Et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a, elle, annoncé une réunion extraordinaire des dirigeants du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) vendredi, pour améliorer la réponse à la pandémie dans cette région.

Une femme devant un magasin fermé à Fairfield, dans la banlieue de Sydney, le 12 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Afrique du Sud, la plupart des restrictions prises fin juin vont être prolongées jusqu'à fin juillet, mais les restaurants et salles de sport vont pouvoir rouvrir s'ils respectent certaines contraintes, a annoncé le président Cyril Ramaphosa.

Le pays africain le plus touché a enregistré une moyenne de 20.000 cas par jour ces deux dernières semaines.

Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé lundi 12 juillet la "cupidité" de ceux qui pensent déjà à l'injection d'une troisième dose de vaccin anti-COVID, dont la nécessité est loin d'être prouvée scientifiquement, quand une bonne partie du monde attend son premier vaccin.

La pandémie a fait au moins 4,035 millions de morts dans le monde depuis l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi 12 juillet.


AFP/VNA/CVN

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