>>Le variant Delta progresse, inquiétudes pour l'économie mondiale
>>Situation de la pandémie dans certains pays d'Asie du Sud-Est
>>L'ombre du coronavirus plane sur la finale de l'Euro 2020
Des supporters italiens soutiennent leur équipe, peu avant la finale de l'Euro de football au stade de Wembley, à Londres, le 11 juillet 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de 60.000 spectateurs étaient présents pour le match Italie-Angleterre au stade de Wembley près de Londres, où la jauge a été portée à 75% en ce jour déjà historique pour l'équipe d'Angleterre, en finale d'une compétition pour la première fois depuis 1966.
Peu avant, les rues avoisinantes étaient bondées, avec les milliers de supporters qui chantaient bruyamment, buvaient de la bière et jetaient des cannettes et parfois des bouteilles. Certains tiraient des feux d'artifice, d'autres grimpaient aux réverbères, a constaté un journaliste de l'AFP.
D'autres se sont réunis ailleurs dans la capitale britannique et en Angleterre, chantant et brandissant drapeaux et banderoles, notamment à Newcastle (nord-est), Liverpool (nord-ouest), Norwich (est) et Leicester (centre).
"Des gens sont inquiets car certains d'entre eux ne portent pas de masque", s'inquiète Yvette Reinfor, une institutrice de 49 ans habitant près du stade de Wembley. "C'est gênant mais il y a aussi une belle ambiance".
De fait, quasiment aucun masque de protection n'était visible aux alentours et il était impossible de respecter la distanciation dans un espace aussi réduit, au sol couvert de gobelets, cannettes et bouteilles d'alcool vides.
Le G20 "très inquiet"
En plein centre de Londres, à Trafalgar Square, une "fan zone" accueillait, dans le respect des règles de distanciation sociale, 1.500 heureux gagnants d'une place sur internet.
Ce n'est pas tant le stade lui-même qui inquiète les spécialistes que les rassemblements, surtout ceux en intérieur, que cette grande fête du ballon rond va engendrer, en particulier au Royaume-Uni où presque toutes les restrictions ont été levées et où 30.000 nouveaux cas quotidiens ont été enregistrés sur la semaine écoulée.
"Il est possible, probable même, que des régions très peu touchées par l’épidémie au Royaume-Uni se retrouvent ensemencées par des supporters revenant de Londres", prévient Antoine Flahault, le directeur de l'Institut de santé globale à l'université de Genève (Suisse). "Le variant Delta arrive sur le continent européen. Il semble difficile à contrer tellement il est transmissible. L’Euro n’arrange rien".
La propagation de nouveaux variants du coronavirus fait aussi peser des risques sur l'économie mondiale, ont averti les États-Unis et l'ensemble du G20.
"Nous sommes très inquiets concernant le variant Delta et d'autres variants qui pourraient émerger et menacer la reprise", a déclaré dimanche à Venise (Italie) la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen. "Nous sommes dans une économie mondiale connectée, ce qui se passe dans n'importe quelle partie du monde affecte tous les autres pays".
Une mise en garde identique avait été lancée la veille par les ministres des Finances du G20.
Cible principale des inquiétudes, le variant Delta, apparu en Inde et qui se répand à grande vitesse, provoquant des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et faisant remonter le nombre des cas en Europe et aux Etats-Unis.
Annonces attendues en France
Les dirigeants des 20 nations les plus riches du monde ont appelé à accélérer la vaccination, s'engageant à faire davantage pour soutenir en ce sens les pays en développement.
Alors que 70% de la population est vaccinée dans certains États développés, ce chiffre est de moins de 1% pour les les pays les plus pauvres, a souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
L'Union européenne a atteint son objectif de disposer de suffisamment de doses pour vacciner 70% de ses 366 millions d'adultes, a annoncé samedi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Quelque 500 millions de doses auront été distribuées", a-t-elle précisé.
Le Bangladesh a passé des accords pour 17,5 millions de vaccins supplémentaires contre le COVID-19, a annoncé samedi son ministère de la Santé, à un moment où ce pays de 169 millions d'habitants connaît des records de mortalité et a dépassé le million de cas.
Sa population est soumise au plus sévère confinement depuis le début de la pandémie. L'armée patrouille dans les rues pour faire rester les gens chez eux.
De nombreux pays, comme l'Espagne, les Pays-Bas ou la Thaïlande, ont décidé de réintroduire des restrictions sanitaires.
Le président Emmanuel Macron pourrait en annoncer lundi 12 juillet pour la France face aux assauts du variant Delta, en passe d'y être majoritaire, tandis que l'Argentine a prolongé les siennes jusqu'à début août et que le Pérou l'a fait pour l'état d'urgence, qui restera en vigueur un mois de plus, jusqu'à fin août.
Mercredi, Malte deviendra le premier pays européen à fermer ses frontières aux voyageurs non vaccinés.