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Des migrants débarquent du bateau-ambulance "Ocean Viking", à Porto Empedocle (Sicile), le 6 juillet. |
"Comme indiqué par les autorités maritimes, le navire est maintenant à l'ancre, à l'extérieur du port de Porto Empedocle, où il a été demandé à l'équipage" une quarantaine de deux semaines, a déclaré l'ONG qui affrète le bateau-ambulance, à bord duquel se trouve un journaliste de l'AFP. À l'issue de 10 jours de blocage en mer, les 180 migrants ramenés à bord lors de quatre opérations les 25 et 30 juin ont finalement pu débarquer sur ce port, après que les tests effectués dimanche sur l'Ocean Viking par les autorités italiennes se sont révélés négatifs.
Ces personnes, essentiellement des Pakistanais, Bangladais, Nord-Africains et Érythréens, dont une femme enceinte et 25 mineurs, ont immédiatement été transférées sur un ferry pour y être, eux aussi, placés en quarantaine. L'Ocean Viking, parti de son port d'attache de Marseille, dans le sud de la France, avait repris le 22 juin ses opérations de sauvetages après trois mois d'arrêt lié à la pandémie du nouveau coronavirus.
Cette reprise s'est articulée avec une explosion des tentatives de traversée de la Méditerranée à partir des côtes libyennes et tunisiennes depuis le début de l'année. Lors des six premiers mois de 2020, les tentatives de traversée de cette route migratoire maritime, la plus meurtrière au monde selon l'ONU, ont grimpé de 150% comparé à la même période l'an dernier.
Et l'Italie craint de voir arriver le plus gros du contingent des navires humanitaires qui ont repris progressivement leurs activités ces dernières semaines, après une période d'un mois environ durant laquelle plus aucune ONG ne se trouvait sur le terrain. La maire de Porto Empedocle a ainsi réclamé lundi 6 juillet l'envoi de l'armée pour "protéger les citoyens", déplorant l'arrivée de migrants alors que la Sicile, province pauvre de l'extrême sud de l'Italie, a grandement souffert du confinement.
AFP/VNA/CVN