Six nations
L'Irlande fait craquer l'Écosse et s'approche du Grand Chelem

En gagnant à l'usure (22-7) en Écosse dimanche 12 mars, l'Irlande, emmenée par Johnny Sexton devenu le co-meilleur marqueur de l'histoire du Tournoi des six nations, s'est offert le droit de rêver à un Grand Chelem samedi prochain, lors de la réception de l'Angleterre.

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L'ailier irlandais Mack Hansen (gauche) marque un essai contre l'Écosse dans le Tournoi des six nations, le 12 mars à Edimbourg.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plein d'audace, le XV du Chardon n'était mené que 8-7 à la pause, mais deux essais coup sur coup de James Lowe et Jack Conan à l'heure de jeu ont fait basculer la rencontre. "La première période a été une de nos meilleures, compte tenu de l'adversaire, mais 40 ou 50 minutes, ce n'est pas assez", a pesté après le match le sélectionneur écossais Greg Townsend.

Ses joueurs ont parfois péché par excès d'enthousiasme, comme sur cette touche rapide à cinq mètres de leur ligne qui a failli aboutir à un essai adverse, refusé par l'arbitre car elle avait été jouée avec un ballon différent (6e).

Juste avant la pause, ils ont aussi laissé passer une chance de repasser devant sur une pénalité dans l'axe et dans le camp adverse, préférant taper en touche. L'offensive écossaise qui a suivi a fini en touche après avoir balayé le terrain de droite à gauche.

Manque de discipline écossais

Ils ont tout de même mené dix minutes quand, après plusieurs temps de jeu, Sione Tuipulotu avait servi Huw Jones à hauteur pour franchir le dernier mètre et demi (7-3, 17e). Sans un plaquage héroïque de Hugo Keenan à quelques mètres de sa ligne sur le colosse Duhan van der Merwe, lancé, les locaux auraient pu reprendre l'ascendant (32e).

Mais Townsend a aussi déploré un manque de maîtrise problématique dans un tel match. "Le match était à portée des deux équipes mais c'est l'Irlande qui a mis la main dessus", a-t-il regretté. Avec 10 pénalités concédées contre 6 à l'Irlande et surtout deux contestations qui lui ont coûté dix mètres, l'Ecosse ne s'est pas facilité la tâche.

Mais ils ont "rendu la vie difficile" à une Irlande qui avait fait forte impression jusque-là, notamment en dominant proprement la France le 11 février à Dublin (32-19), a reconnu Sexton en conférence de presse. "Cela n'a pas vraiment été du rugby champagne tout du long, mais pour ce qui a été du caractère, du combat et de la solidarité, c'est le meilleur match auquel j'ai pris part", s'est aussi délecté Andy Farrell, le sélectionneur anglais du XV irlandais.

L'ailier écossais Kyle Steyn sous une mêlée contre l'Irlande, le 12 mars à Edimbourg.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ses hommes ont bien senti l'impact physique adverse en perdant les avants Caelan Doris, Dan Sheehan et Iain Henderson en première période et en évoluant à partir de la 48e sans talonneur après la blessure de Ronan Kelleher, le remplaçant de Sheehan. À dix minutes de la fin, Garry Ringrose a aussi dû être évacué sur une civière et avec une minerve après un choc à la tête, alors qu'il essayait de plaquer Blair Kinghorn.

Contourner plutôt que percer

Mais les Verts ont dominé le match et sans des défenses aussi héroïques que roublardes des Ecossais (10e, 35e), le score aurait pu gonfler avant la pause. La machine verte s'est vraiment mise en route à la 27e quand, après avoir gagné du terrain sur chaque porté, l'offensive est partie au large où Matt Hansen a résisté à la charge de van der Merwe pour aplatir en coin (7-8).

En seconde période, après un début équilibré, ils ont à nouveau contourné plutôt que percé le rideau bleu sombre pour créer le premier écart significatif (7-15, 56e), grâce à l'autre ailier, James Lowe, et à la botte de Sexton.

Quatre minutes plus tard, encore une fois le long de la touche, Jack Conan a enfoncé le clou, offrant à Sexton la possibilité d'égaler le record du nombre de points inscrits dans le Tournoi qui appartenait à Ronan O'Gara avec 557 unités. L'ouvreur du Leinster ne s'est pas fait prier (7-22, 61e).

Humiliés samedi 11 mars à Twickenham 53-10 par la France, les Anglais peuvent trembler avant leur déplacement à Dublin - et les Bleus, même si c'est encore mathématiquement possible, devront compter sur un concours de circonstances favorables s'ils veulent conserver leur trophée, à commencer par une victoire large sur le Pays de Galles.

"C'est un rêve de jouer l'Angleterre pour la victoire un week-end de Saint-Patrick", s'est réjoui Farrell, mais pour les Anglais, a-t-il averti, ce match "sera l'occasion idéale de venir gâcher notre fête. Ce sera une motivation supplémentaire pour eux."

AFP/VNA/CVN



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