L'inventeur britannique Dyson tente le pari de la voiture électrique

Le Britannique James Dyson a annoncé un investissement de 2 milliards de livres pour lancer une voiture électrique d'ici à 2020, un pari ambitieux pour l'inventeur de l'aspirateur sans sac.

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L'inventeur britannique James Dyson - ici le 5 octobre 2009 à Manchester - annonce que son entreprise va investir 2 milliards de livres pour lancer une voiture électrique d'ici à 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il y a deux ans et demi, j'ai commencé à développer une voiture", a expliqué M. Dyson devant des journalistes à Londres.

Il a constitué une équipe de 400 ingénieurs qui travaillent sur ce projet, pour lequel son entreprise va investir un milliard de livres pour développer la batterie et un autre milliard pour la voiture proprement dite.

Ces montants font partie d'un plan d'investissement de 2,5 milliards de livres déjà dévoilé par le groupe mais qui n'avait pas précisé quels projets il recouvrait.

Cet ambitieux projet, mené dans le plus grand secret jusqu'à présent, s'appuie sur "des spécialistes de Dyson et des experts de l'industrie automobile", a précisé M. Dyson dans un communiqué.

L'entreprise qu'il a fondée, recrute "de façon vigoureuse" des talents susceptibles de l'aider à sortir un véhicule électrique de son cru, non polluant.

La voiture, dont il a promis qu'elle serait très différente des autres du même type, "est entièrement conçue par Dyson". Mais "bien sûr nous travaillons avec des fournisseurs traditionnels", a-t-il précisé.

Un modèle de séche-cheveux Dyson présenté le 13 novembre 2016 à Los Angeles.

S'il se résout à rendre son projet public, c'est pour faciliter le recrutement de personnel et le travail avec les sous-traitants, a indiqué l'homme d'affaires.

Agé de 70 ans et jamais avare d'un nouveau défi, le spécialiste de l'aspirateur sans sac et des sèche-cheveux et sèche-mains électriques ne s'était jusqu'à présent jamais invité dans le secteur des transports.

Maintenant officiel, "ce projet va croître rapidement", a ajouté M. Dyson, tout en prévenant qu'il ne fournirait "aucune information" supplémentaire désormais afin de "garder confidentielles les spécificités de [son] véhicule".

Dyson va décider dans les prochains mois où le véhicule sera fabriqué, alors que le groupe est très présent au Royaume-Uni mais également en Asie. Le moteur est quant à lui déjà prêt, précise Dyson.

"Nous fabriquerons la voiture où nous fabriquons la batterie. Nous voulons être près des fournisseurs, là où c'est logique d'un point de vue logistique", a expliqué M. Dyson, sans fournir plus de détails.

Vive concurrence

Le groupe qui emploie environ 8.500 personnes dans le monde, dont 4.000 au Royaume-Uni, devrait recruter des milliers d'employés supplémentaires pour les faire travailler sur ce projet automobile, a ajouté M. Dyson.

L'homme d'affaires a révélé que son projet de voitures électriques va notamment être élaboré dans le vaste campus de recherche qu'il prévoit d'ouvrir sur un ancien terrain d'aviation de la Royal Air Force (RAF) sur le site de Hullavington dans le comté du Wiltshire (Sud-Ouest de l'Angleterre).

Dyson s'inscrit dans le sillage de l'américain Tesla fondé par l'homme d'affaires Elon Musk.
Photo : AFP/VNA/CVN

Interrogé sur le fait de savoir s'il comptait gagner de l'argent, M. Dyson a répondu : "J'espère bien. C'est l'idée".

En lançant sa propre voiture électrique sans l'aide d'aucun constructeur automobile, M. Dyson s'inscrit dans le sillage de l'américain Tesla fondé par l'homme d'affaires Elon Musk.

Il va également entrer en concurrence avec les constructeurs automobiles historiques qui multiplient les initiatives dans les technologies électriques au moment où de nombreux pays à travers le monde, de la Chine à l'Europe, affichent leurs ambitions écologiques.

M. Dyson a rappelé que près de 9.500 personnes meurent à Londres chaque année du fait de l'exposition à la pollution de l'air, d'après des chercheurs du King's College de Londres.

Les autorités du Royaume-Uni ont récemment fait part de leur intention, comme en France, d'interdire la vente des voitures diesel ou essence sur leur marché d'ici à 2040.

Le marché des voitures "propres" (électriques ou hybrides) reste toutefois minoritaire pour l'instant en Europe occidentale, où plus de 95% des nouveaux véhicules enregistrés en 2016 roulaient soit au diesel (49,5%) soit à l'essence (45,8%), selon l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea).

AFP/VNA/CVN

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