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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense. |
Vers 10h40, l'indice CAC 40 grappillait 0,12% à 6.545,57 points au lendemain d'un petit repli de 0,28%. Après les prix à la consommation qui ont flambé de 8,5% en mars sur un an aux États-Unis, l'inflation a aussi accéléré en mars au Royaume-Uni, à 7% sur un an après 6,2% en janvier, et reste à des niveaux record en 30 ans. Et le niveau record de 9,8% sur un an de l'inflation en Espagne en mars, soit son niveau le plus élevé depuis 37 ans, a été confirmé.
Cette poussée inflationniste s'explique par l'envolée des prix de l'électricité et des carburants, mais aussi par la hausse du coût des produits alimentaires, aggravée par la crise en Ukraine. La hausse des prix faisait encore monter les rendements obligataires sur le marché de la dette souveraine : celui des emprunts allemands à dix ans qui fait référence en Europe, progressait à 0,84% contre 0,79% la veille. Cette tendance pesait sur tout le secteur technologique.
La Banque de France a abaissé mardi sa prévision de croissance de l'économie française à 0,25% pour le premier trimestre, contre +0,5% précédemment, conséquence des premières répercussions de la crise en Ukraine, notamment sur l'industrie. L'Allemagne plongerait pour sa part dans la récession en 2023 en cas d'arrêt immédiat des approvisionnements en gaz russe décidé dans le sillage de la tension en Ukraine, ont affirmé mercredi 13 avril les principaux instituts allemands de prévisions économiques.
"La hausse des prix des matières premières et le marché tendu du travail aux États-Unis laisseront des traces dans les bilans", prévient Andreas Lipkow, analyste de Comdirect. Les publications de grands noms de la finance américaine, tels que JPMorgan Chase et BlackRock, qui ouvriront le bal de la saison des résultats trimestriels outre Atlantique plus tard dans la journée, seront ainsi déterminantes.
LVMH progresse malgré le contexte. Le numéro un mondial du luxe a réalisé 18 milliards d'euros de ventes au premier trimestre soit un bond de 29% par rapport à la même période l'année précédente, continuant ainsi sur sa lancée malgré la tension en Ukraine et les confinements en Chine. L'action avançait de 0,95% à 636,90 euros à 10h25.
Stellantis remanie ses activités de financement en Chine. Le groupe (-0,81% à 13,75 euros) a annoncé céder au groupe chinois Dongfeng sa participation dans une coentreprise de financement automobile et va "concentrer" ses services financiers en Chine au sein d'une nouvelle structure détenue à 100%.
AFP/VNA/CVN