La Bourse de Paris limite ses pertes (-0,28%) face à l'inflation américaine

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,28% mardi 12 avril, au terme d'une séance volatile, animée par la publication de l'inflation aux États-Unis qui a encore grimpé.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 18,40 points à 6.537,41 points. La veille, il avait progressé de 0,12%. La cote parisienne a entamé sa journée dans le rouge vif, perdant près de 2% avec la crainte que l'inflation aux États-Unis soit "extraordinairement élevée", selon les propos tenus lundi 11 avril après la clôture européenne par la porte-parole de la Maison Blanche.

Mais les chiffres sont finalement ressortis conformes aux attentes : l'inflation a atteint 8,5% sur un an, un record depuis 1981 mais un chiffre seulement légèrement supérieur au consensus (8,4%). Mieux, le chiffre de l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation - plus volatils - a ralenti par rapport à février, à 0,3% contre 0,5%. Sur un an, l'indicateur a toutefois accéléré à 6,5%.

Après cette publication en début d'après-midi, la Bourse de Paris a même fait une incursion dans le vert, avant de céder de nouveau du terrain. La dynamique "n'a pas de quoi changer la politique de la Réserve fédérale américaine" (Fed), qui doit tenir sa prochaine réunion début mai, explique Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.

La Fed a commencé mi-mars à relever ses taux directeurs et a averti qu'elle allait continuer à resserrer sa politique monétaire dans les mois à venir, par des hausses de ses taux et des ventes d'actifs. Par ailleurs, "à l'approche d'un week-end de quatre jours, les investisseurs ont tendance à se montrer plus prudents", note Mme de Rothiacob, pointant notamment des volumes d'échanges un peu inférieurs à la normale.

L'approche de la saison des résultats, avec les banques aux États-Unis ou le luxe en Europe, ainsi que la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, ne poussent pas non plus aux prises de risques. "La BCE est dans une situation différente" de celle de "la Fed. Il y a une crainte de récession avec les risques géopolitiques" causés par la guerre en Ukraine, poursuit la gérante.

L'institution ne devrait pas encore enclencher de hausses de ses taux lors de cette réunion, mais pourrait le faire dans l'année, a estimé Mme de Rothiacob. Du côté des valeurs, dans une "séance miroir" par rapport à celle de lundi 11 avril, les secteurs qui ont le plus mal commencé la semaine se sont repris. LVMH a pris 1,77% à 630,90 euros, avant la publication de ses résultats.

Le laboratoire bioMérieux, dont le chiffre d'affaires au premier trimestre a baissé de 4,5% sur un an, à taux de change et périmètre constants, a été sanctionné par le marché (-5,61% à 93,20 euros). Le fabricant de cœurs artificiels Carmat a dégringolé de 17,67%, à 10,25 euros, après une augmentation de capital de 40 millions d'euros réalisée à l'aide d'émissions de nouvelles actions au prix de 10 euros.


AFP/VNA/CVN

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