>>La Turquie augmente les prix de l'énergie
>>La Turquie accueille favorablement l'idée de jouer le rôle de garant
Dans le quartier d'Eminönü à Istanbul, le 21 décembre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En février, la hausse des prix à la consommation avait atteint 54,4% en glissement annuel, accumulant les records liés à l'effondrement de la livre turque et à la flambée des prix de l'énergie notamment.
Le conflit entre l'Ukraine et la Russie, deux importants partenaires commerciaux de la Turquie dont dépendent étroitement ses approvisionnements en énergie (gaz et pétrole) et en céréales, mais aussi son industrie touristique, coûte cher au pays.
Des économistes turcs et étrangers accusent en outre l'Office national des statistiques (Tüik) de sous-estimer de plus de la moitié l'ampleur des hausses de prix.
La livre turque qui a perdu 44% de sa valeur face au dollar américain en 2021 restait néanmoins stable lundi matin 4 avril à 14,7 livres pour un dollar américain (16,2 pour un euro), le marché ayant déjà anticipé l'inflation en hausse.
À moins de 15 mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en juin 2023, le conflit en cours depuis le 24 février faisait redouter de nouvelles hausses des prix à la consommation s'ajoutant à la situation déjà difficile de l'économie turque.
Le président Recep Tayyip Erdogan, qui s'efforce de promouvoir les négociations directes entre les deux présidents russe et ukrainien, a annoncé la semaine dernière une baisse de la TVA de 18 à 8% sur les produits d'hygiène et la restauration afin de soulager les finances de ses concitoyens.
Il avait déjà abaissé en février la TVA de 8 à 1% sur les produits alimentaires de première nécessité, sans parvenir toutefois à enrayer les hausses de prix qui ont effacé partiellement les augmentations de salaires accordées au 1er janvier.