>>Avant le début du ramadan, la flambée des prix rend les préparatifs moroses
>>Le chef de l'OPEP exhorte les dirigeants mondiaux à assurer un flux d'énergie sans entrave
>>Le pétrole repasse les 120 USD
Une voiture à côté d'une station d'essence à Annapolis dans le Maryland (États-Unis) le 14 mars, alors que les prix des carburants s'envolent. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le démocrate s'en est aussi pris vivement aux compagnies pétrolières qu'il a accusées dans un discours de "s'enrichir" aux dépens des automobilistes et d'accumuler les bénéfices au lieu d'investir dans la production. Joe Biden a ordonné de puiser un million de barils par jour dans les réserves stratégiques de pétrole américaines pendant six mois, une initiative sans précédent.
La perspective de ce déversement record d'or noir américain faisait déjà baisser les cours jeudi 31 mars à Londres comme à New York. Le président a estimé qu'à la suite de sa décision, le prix de l'essence "pourrait baisser de manière assez significative", de 10 à 35 cents le gallon. Le prix à la pompe aux États-Unis, qui a dépassé son pic de 2008, est aujourd’hui bien au-dessus de 4 USD le gallon (3,78 litres).
La Maison Blanche, à laquelle l'opposition républicaine reproche de plomber l'activité pétrolière aux États-Unis, promet par ailleurs de "faire tout ce (qu'elle) peut" pour encourager l'extraction.
Joe Biden n'a pas ménagé ses critiques jeudi 31 mars contre les compagnies pétrolières qui "s'assoient sur leurs bénéfices record" au lieu d'investir et de produire davantage.
Toujours dans l'idée de renforcer l'indépendance énergétique américaine, le président va invoquer le "Defense Production Act", un texte hérité de la Guerre Froide qui lui permet de prendre des décisions économiques par décret, pour encourager le développement des énergies vertes.
Inflation
Selon le dernier indicateur d'inflation en date aux États-Unis, l'indice PCE publié jeudi 31 mars par le département du Commerce, les prix à la consommation ont continué leur escalade en mars aux États-Unis en progressant de 6,4% sur un an et 0,6% sur un mois.
À l'approche des élections législatives de mi-mandat, la Maison Blanche a fait de la lutte contre cet emballement des prix, jamais vu depuis les années 1980, l'une de ses priorités. Puiser encore plus dans les réserves stratégiques peut aider mais "le marché est actuellement inondé des nouvelles faisant bouger les prix à la hausse ou à la baisse", rappelle John Kilduff.
Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menés par Ryad, et leurs dix alliés (OPEP+), ont convenu jeudi 31 mars d'une nouvelle ouverture de leurs vannes d'or noir mais très modeste : de l'ordre de 432.000 barils par jour pour le mois de mai.
La communauté internationale avait pourtant multiplié les appels pour qu'ils pompent plus allègrement. Le pétrole a tutoyé le 7 mars ses records historiques atteints lors de la crise financière de 2008, dépassant les 130 USD le baril avant de redescendre entre 100 et 110 USD actuellement.
AFP/VNA/CVN