Dans le panel des 10 groupes de produits passés au crible, 9 sont concernés par une hausse des prix, l'exception étant "alimentation et services de restauration" qui accuse une baisse de 0,05% par rapport à juin. La hausse la plus forte concerne "transports et postes" (+ 3,05%), suivi de "logement et matériaux de construction" (+ 1,89%), "boissons et cigarettes" (+ 0,47%), "produits culturels, de loisirs et de sports" (+ 0,45%), à égalité avec "produits de consommation et autres services, produits ménagers" (+ 0,37%).
En juillet, le cours du dollar américain a fortement augmenté (+ 0,85%) par rapport à juin, au contraire de celui de l'or qui a chuté de 0,43%. Cependant, les cours du dollar et de l'or ont progressé respectivement de 9,03% et de 8,58% par rapport à la même période 2008. Selon les prévisions pour la 2e moitié de l'année, les prix à la consommation devraient augmenter à cause de la croissance des cours de l'électricité, du charbon et de certains produits importés comme huile, lingot d'acier, engrais, aliments pour animaux, etc.
D'après le groupe chargé de la régulation de marché, d'ici à la fin de l'année, les prix à la consommation devrait grimper de 5% et le taux d'inflation avoisiner les 8%. Selon plusieurs organisations, l'inflation dépend encore de plusieurs facteurs, or, elle ne devrait pas dépasser les 10% : 6-9% selon la Banque d'État, 7-8% selon le ministère du Plan et de l'Investissement, 8% prévus par la Banque mondial et 7,3% selon l'organisation Fitche.
Au dire d'experts, une attention particulière devrait être prêtée à l'application de politiques financière et monétaire assouplies concernant le taux d'intérêt bancaire, celui des réserves obligatoires, des mesures de stimulation de l'investissement et de la consommation (par exemple la bonification d'intérêt pour des prêts destinés aux entreprises, la l'exemption et la réduction fiscale...). Il s'agirait des facteurs "sensibles" à la croissance des prix sur le marché. C'est la raison pour laquelle la modification de certains produits de première nécessité devrait suivre un itinéraire précis. L'objectif est de ne pas inquiéter les consommateurs et de minimiser les phénomènes négatifs que sont spéculation (surtout autour du gazole, des matériaux de construction, des médicaments et des produits agro-alimentaires) et contrebande.
Hà Anh/CVN