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Le Premier ministre indien Narendra Modi (gauche) et le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, le 25 décembre 2015 à Lahore. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'attaque est intervenue une dizaine de jours après une visite surprise de Narendra Modi au Pakistan où il s'est entretenu avec son homologue pakistanais, suscitant les espoirs d'une amélioration des relations entre les deux pays.
L'Inde soupçonne le commando ayant pris d'assaut la base de Pathankot, dans l'État du Pendjab, d'appartenir à un groupe basé au Pakistan, Jaish-e-Mohammed. Ce groupe avait attaqué en décembre 2001 le parlement indien, une attaque ayant entraîné une escalade militaire à la frontière indo-pakistanaise.
Narendra Modi "a fortement insisté sur la nécessité d'une action ferme et immédiate de la part du Pakistan contre les organisations et personnes responsables de l'attaque terroriste de Pathankot", a-t-il déclaré dans un communiqué, après avoir reçu un appel du Premier ministre pakistanais.
Une démarche de coopération
"Des informations précises et concrètes ont été fournies au Pakistan à cet égard". Le gouvernement pakistanais "va agir de façon rapide et décisive contre les terroristes", a réagi M. Sharif cité dans le communiqué indien.
Le gouvernement pakistanais a indiqué de son côté qu'il travaillait sur les "pistes" fournies par l'Inde. "Le défi du terrorisme exige un renforcement de notre détermination à adopter une démarche de coopération", a-t-il estimé dans un communiqué.
L'attaque contre la base indienne a donné lieu à des échanges de feu qui ont duré 14 heures samedi 2 janvier et ne se sont achevés que dimanche 3 janvier. Elle a été revendiquée par le Conseil unifié du jihad, une coalition de groupes islamistes propakistanais combattant au Cachemire, région himalayenne que se disputent l'Inde et le Pakistan.
Le ministre indien de la Défense, Manohar Parrikar, a reconnu des "défaillances" dans la sécurité de la base.
"J'ai constaté des défaillances (dans la sécurité) qui seront résolues après l'enquête", a-t-il dit lors d'un point presse. Il a souligné qu'il était "compliqué" d'assurer la sécurité sur une base étendue sur 2.000 hectares et abritant 3.000 familles.
AFP/VNA/CVN