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Des passagers arrivent le 7 septembre dans une station de métro de New Delhi après la reprise du service, interrompu dans la capitale indienne, durant des mois en raison du COVID-19. |
La seconde nation la plus peuplée de la planète dénombre lundi 7 septembre 4,2 millions d'infections depuis le début de la crise sanitaire, contre 4,12 millions au Brésil et 6,25 millions aux États-Unis, selon des chiffres compilés par l'AFP à partir de données officielles. Des chiffres inquiétants qui n'ont toutefois pas empêché le métro de reprendre du service après des mois d'arrêt dans la plupart des villes, y compris Bombay et la capitale New Delhi, mégapole de 21 millions d''habitants. Pour le virologue Shahid Jameel, de la Wellcome Trust/DBT India Alliance, la donnée cruciale à surveiller est le taux de croissance des nouveaux cas. Et dans le cas de l'Inde, elle progresse à un rythme "assez alarmant". "Ces deux dernières semaines, la moyenne est passée d'environ 65.000 à 83.000 cas par jour, soit une augmentation d'environ 27% sur deux semaines, et de 2% par jour", a déclaré M. Jameel.
Dans de nombreux pays où l'épidémie semblait marquer une pause depuis la fin du printemps, le nombre de nouvelles contaminations connaît une hausse alarmante, notamment en Europe où les habitants reprennent le chemin de l'école, de l'université ou du travail après les vacances d'été. Dimanche 6 septembre, le Royaume-Uni a ainsi enregistré près de 3.000 nouveaux cas positifs, un nombre inédit depuis fin mai.
"L'augmentation que nous avons observée aujourd'hui est préoccupante", a déclaré sur la chaîne Sky News le ministre de la Santé, Matt Hancock, soulignant que ces nouveaux cas sont principalement diagnostiqués chez "les plus jeunes". L'épidémie gagne également du terrain en France avec près de 25.000 nouveaux cas en trois jours, dont un pic de 9.000 vendredi 4 septembre.
Malgré ce contexte préoccupant, le gouvernement français envisage d'assouplir une des mesures appliquées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus : la "quatorzaine", cette période de deux semaines d'isolement préconisée aux malades et aux personnes susceptibles d'avoir été contaminées.
Fronde de parents d'élèves
En Espagne, où les écoles rouvrent malgré une forte augmentation du nombre de cas, de nombreux parents refusent de renvoyer leurs enfants en classe, malgré la menace de sanctions.
Des passagers empruntent le 7 septembre le métro de New Delhi après la reprise du service, interrompu durant des mois dans la capitale indienne en raison du COVID-19. |
"Pour apprendre tu as toute la vie, mais la santé tu n'en n'a qu'une", s'agace Aroa Miranda, mère de deux garçons de 8 et 3 ans qui ne les remettra pas à l'école cette semaine à Castellon de la Plana (est). "Ils sont en train de faire une expérience pour voir ce qu'il va se passer, comme avec des cochons d'Inde", s'indigne cette femme de 37 ans au chômage.
Dans le monde, l'épidémie a fait plus de 880.000 morts depuis fin décembre, selon un comptage établi par l'AFP à partir de données officielles. Les pays les plus endeuillés sont les États-Unis (188.540 morts), le Brésil (126.203) et l'Inde (71.642).
Israël a dépassé ce weekend le cap des 1.000 morts. Considéré au commencement de la pandémie comme un champion de la lutte contre le coronavirus, l'État hébreu enregistre désormais quelque 3.000 nouveaux cas quotidiens et les autorités, vivement critiquées pour leur gestion de la crise sanitaire, ont imposé un reconfinement partiel dans une trentaine de villes.
Malgré les incertitudes qui pèsent sur la situation sanitaire mondiale, un haut responsable du Comité international olympique a affirmé lundi 7 septembre que les Jeux de Tokyo, reportés à 2021, se dérouleront bien l'an prochain "avec ou sans" coronavirus. "Ce seront les Jeux qui auront vaincu le COVID, la lumière au bout du tunnel", a affiirmé le président du comité de coordination du CIO pour les JO-2020, John Coates.
Les frontières du Japon demeurent actuellement largement fermées aux étrangers, et beaucoup d'experts doutent que la pandémie soit sous contrôle d'ici l'été prochain. De plus, selon plusieurs sondages récents, une nette majorité de Japonais souhaitent un nouveau report des JO ou leur annulation.
AFP/VNA/CVN