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Des vagues géantes s'écrasent sur le littoral avec l'approche du typhon Haishen à Makurazaki au Japon, le 6 septembre. |
La cyclone Haishen, catégorisé comme "grand" et "extrêmement fort", a donné lieu à des appels à évacuer plus de trois millions d'habitants, en majorité à Kyushu, l'une des principales îles du Japon, que la tempête devrait atteindre dans la nuit de dimanche 6 à lundi 7 septembre. La tempête s'est cependant quelque peu affaiblie et contrairement aux précédentes prévisions, se déplaçait vers l'ouest, loin du continent.
L'Agence météorologique du Japon a déclaré qu'elle n'était plus susceptible d'émettre un haut niveau d'alerte au typhon mais a demandé aux habitants de faire preuve de la "plus grande prudence" face à de possibles records de précipitations, des vents violents, de hautes vagues et de fortes marées.
"On s'attend à des niveaux de précipitations record. Ils pourraient provoquer des glissements de terrain ou même des inondations à proximité des grands cours d'eau", a déclaré Yoshihisa Nakamoto, directeur de la division des prévisions de l'Agence météorologique, lors d'une rencontre télévisée. Il a ajouté que les fortes marées pourraient provoquer des inondations dans les zones situées à basse altitude, en particulier près de l'embouchure des fleuves.
Dimanche après-midi 6 septembre, la tempête est passée sur un chapelet de petites îles près de Kyushu. Des images montrent des arbres courbés sous la puissance des vents ainsi que des torrents d'eau. Le Premier ministre Shinzo Abe, qui a organisé une réunion pour discuter des moyens à déployer, a mis en garde contre des risques d'inondations et de glissements de terrain.
"La plus grande prudence est de mise car des niveaux record de précipitations, des vents violents, des fortes vagues et des marées hautes sont possibles", a-t-il déclaré. "Je demande aux Japonais, y compris ceux qui vivent dans des zones à haut risque d'inondations, de se tenir informés et de prendre immédiatement des mesures pour assurer leur sécurité".
Usines à l'arrêt
Un homme tient son parapluie brisé alors que le typhon Haishen approche de Kagoshima, au Japon, le 6 septembre. |
À 15H00 locales (06H00 GMT), Haishen était à environ 110 kilomètres au sud-sud-ouest de l'île de Yakushima avec des rafales de vent atteignant les 216 km/h, soit suffisamment puissantes pour renverser des véhicules et briser des poteaux électriques en bois.
Selon l'Agence météorologique, la tempête devrait se déplacer vers le nord-nord-ouest et passer au large de la côte ouest de Kyushu dans la nuit de dimanche à lundi avant d'atteindre la Corée du Sud.
Près de 2,5 millions d'habitants de Kyushu ont été appelés à évacuer, en particulier à Kagoshima et à Miyazaki, la ville voisine, selon l'Agence de gestion des catastrophes. Dans tout le pays, des appels à évacuer ont été émis pour quelque 3,5 millions de résidents, selon la télévision publique NHK. Plutôt que de rejoindre les écoles et centres prévus dans ces cas-là, certains habitants ont préféré se mettre à l'abri dans des hôtels locaux pour tenter de réduire les risques d'infection liés au coronavirus dans des refuges bondés.
La tempête a conduit à l'annulation de près de 550 vols et a perturbé le trafic ferroviaire, selon NHK. Des coupures de courant ont été signalées dans certaines parties d'Okinawa, ainsi qu'à Kagoshima, où quelque 30.000 foyers étaient privés d'électricité avant même l'arrivée de la tempête.
Toyota a annoncé la suspension de ses activités dans trois usines de Kyushu jusqu'à lundi soir 7 septembre, tandis que d'autres entreprises, dont Canon et Mitsubishi Electric, auraient pris des mesures similaires.
À l'approche du cyclone Haishen, les autorités japonaises ont suspendu samedi les recherches de dizaines de marins portés disparus après le naufrage d'un cargo. Les gardes-côtes avaient secouru un deuxième survivant vendredi 4 septembre parmi les 43 membres d'équipage du Gulf Livestock 1, qui transportait quelque 6.000 vaches. Mais des navires de patrouille restent en mer pour pouvoir reprendre les recherches lorsque le cyclone aura quitté la région, a affirmé un responsable à l'AFP.
AFP/VNA/CVN