>> Savills Vietnam apprécie le potentiel de l'immobilier industriel
>> Les IDE dans l'immobilier ont presque doublé en rythme annuel
>> Signaux positifs pour l'offre immobilière industrielle
La tendance à l'investissement dans des "résidence secondaire" existe depuis longtemps dans les pays européens, et certains marchés asiatiques comme la Thaïlande. Cependant, le marché des "résidences secondaires" au Vietnam ne fait que croître.
Le secteur immobilier associé au tourisme de villégiature devrait connaître une forte croissance. |
Au Vietnam, la tendance à investir dans des "résidences secondaires", y compris des condotels (un bâtiment utilisé à la fois pour des appartements en copropriété et comme hôtel) et des résidences de marque, a commencé à apparaître dans des destinations touristiques développées (Dà Nang et Nha Trang).
Le marché mûrit progressivement
Ces deux dernières années, Savills a noté que les lieux de destination facilement accessibles en voiture gagnent en popularité, en particulier dans les régions de Hô Chi Minh-Ville et de Hanoï. De plus, la tendance à acheter une "résidence secondaire" pour la détente devient de plus en plus populaire en plus du besoin d'investir.
L'immobilier au Vietnam a encore beaucoup de potentiel de développement dans les 20 prochaines années. |
Selon Mauro Gasparotti, directeur de Savills Hotels Asia - Pacific, c'est un bon signe tant pour la destination touristique que pour le projet, car l'investisseur peut réduire la pression en prenant des engagements financiers pendant l'exploitation commerciale du projet.
Mauro Gasparotti a également souligné une autre tendance populaire ces dernières années, qui est la coopération entre l'investisseur et l'opérateur international pour gérer le projet.
"Le côté positif c’est que cela améliore la qualité du service sur le marché, mais en même temps, ce partenariat présente des défis. De nombreux investisseurs ne comprennent pas parfaitement les pratiques internationales ainsi que la manière de se coordonner avec les opérateurs pendant l'exploitation du projet. Du côté de l'acheteur, il est important de comprendre la nature des catégories de produits pour pouvoir prendre les bonnes décisions d'investissement", a commenté Mauro Gasparotti.
Par conséquent, l'expert estime que définir clairement le modèle économique du projet et la capacité de l'opérateur sont des facteurs importants pour pouvoir prendre une décision d'investissement appropriée.
S'il est prévu que le projet soit exploité en tant qu'hôtel/centre de villégiature, l'implication d'unités de gestion professionnelles telles que des opérateurs internationaux peut aider le projet à fonctionner plus efficacement. Si le projet est conçu principalement pour répondre aux besoins individuels, une seule unité de gestion immobilière peut être nécessaire, fournissant des services de base aux résidents.
Évaluant l'évolution du marché immobilier de villégiature en Asie - Pacifique, Mauro Gasparotti a déclaré qu'il était nécessaire de regarder le marché sous deux angles : la location et les transactions immobilières.
En ce qui concerne l'hôtellerie, après deux ans de COVID, la demande touristique montre des signes d'amélioration à l'échelle mondiale. Les activités touristiques dans certains pays comme les Maldives et Singapour se sont redressées en termes de capacité d’accueil, de tarifs, et de nombre de visiteurs.
"Au Vietnam, le marché de villégiature a besoin de plus de temps pour se redresser car l'industrie du tourisme dépend fortement des touristes russes et chinois. Par conséquent, pour accélérer la reprise de l'industrie de villégiature, nous devons accroître la demande, notamment en promouvant le marché intérieur ainsi qu'en élargissant les marchés potentiels tels que la République de Corée et l'Inde", a ajouté Mauro Gasparotti.
Conserver des produits de qualité
Selon Mauro Gasparotti, outre le problème de relance de la demande, un autre obstacle auquel l'industrie touristique est confrontée est l'augmentation de l'offre dans certaines destinations. Cela entraîne le risque d'un important écart entre l'offre et la demande. Et à l'avenir, cela peut conduire à une concurrence féroce sur deux aspects: les tarifs des chambres et les ressources humaines.
"Actuellement, nous pouvons constater que la plupart des hôtels ont du mal à attirer et à recruter des travailleurs. Dans les deux prochaines années, je pense que ce marché se rétablira. Cependant, la question est de savoir qui va gagner. À mon avis, les projets de bonne qualité avec des produits et services de qualité qui répondent aux besoins des clients auront le dernier mot", a déclaré Mauro Gasparotti.
En ce qui concerne la vente de biens immobiliers de villégiature, on peut dire que le marché cette année n'est pas aussi actif qu’à la période pré-COVID. De nombreux projets ont été présentés, mais les ventes étaient assez confidentielles.
Cela est principalement dû à des contrôles de crédit plus stricts et à des conditions de marché qui rendent les investisseurs individuels hésitants. Cependant, le marché a encore enregistré un certain nombre de projets de qualité, développés par des investisseurs réputés ayant de bons antécédents.
L'un des facteurs les plus importants est la réputation. Si l'investisseur est une unité capable de fournir des produits de qualité, une structure de gestion efficace et des valeurs pratiques aux acheteurs, le projet attirera plus facilement l'attention du marché. Les projets avec de bonnes performances commerciales cette année proviennent principalement d’investisseurs ayant déjà eu des succès notables.
Ensuite, l'acheteur s'intéressera à la viabilité commerciale du projet. Ils veulent savoir qui est l'opérateur, quelle est la marque du projet, comment est la structure de la coopération locative, les services fournis... Ce sont autant de facteurs de base que les acheteurs demanderont avant de décider d'investir dans le projet.
Quelques projets lancés à la vente cette année ont enregistré des résultats de vente positifs car les acheteurs ont apprécié la valeur de l'investissement, en particulier avec un bon potentiel de croissance.
Texte et photos : Minh Thu/CVN