L'île japonaise d'Okinoshima inscrite au patrimoine mondial de l'humanité

L'île d'Okinoshima, l'un des lieux les plus sacrés du Japon, représente une "valeur universelle exceptionnelle" pour l'humanité, même si elle est interdite aux femmes, a jugé dimanche 9 juillet l'Unesco.

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L'île d'Okinoshima, le 30 septembre 2016, au Japon.

Le Comité du patrimoine mondial de l'agence onusienne, réuni à Cracovie (Pologne), l'a inscrite sur sa liste des sites culturels les plus précieux de la planète.

Il est même allé au-delà là des recommandations de son organe consultatif, Icomos, étendant cet honneur à l'ensemble du complexe de temples Munakata Taisha, qui comprend plusieurs autres sites, comme l'avait proposé le Japon.

L'île ne reçoit des visiteurs extérieurs qu'un jour par an, le 27 mai. Leur nombre est limité à 200 hommes qui doivent auparavant accomplir des ablutions dans la mer. Le reste du temps, un seul prêtre shintoïste y réside.

Certains intervenants dans le débat à l'Unesco se sont interrogés sur l'interdiction d'Okinoshima aux femmes, qui pourrait constituer une discrimination, mais la directrice du Centre du patrimoine mondial Mechtild Rössler a répondu qu'un précédent existe, celui du mont Athos en Grèce, également interdit aux femmes.

Le gouvernement japonais s'est immédiatement félicité de la décision de l'Unesco.

Le ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida a souligné dans un communiqué que l'île, "unique et précieuse", avait été depuis les temps anciens un lieu d'échanges avec l'étranger et qu'elle abrite de nombreux objets qui en témoignent.

Okinoshima devient le 17e site japonais figurant sur la liste de l'Unesco.


AFP/VNA/CVN

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