>>Volley: la France avec l'Italie et la Bulgarie dans la phase de groupes de l'Euro
>>Volley-ball: la Russie organisera le Mondial-2022
Le Français Earvin Ngapeth lors de la présentation des équipes avant le match de barrage contre la République tchèque à l'Euro de volley à Katowice (Pologne), le 30 août 2017. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'ancienne Ligue mondiale est la compétition dans laquelle les Bleus ont le plus brillé depuis leur accession au plus haut niveau mondial: deux médailles d'or en 2015 et 2017, une d'argent en 2018 et une de bronze en 2016. Mais cette année, elle passera au troisième plan, derrière le tournoi de qualification olympique (TQO) en Pologne et derrière l'Euro, deux échéances qui décideront de l'avenir du volley en France.
"Ce sont les objectifs majeurs", déclare le sélectionneur Laurent Tillie.
Toujours brillants en juin-juillet, les Bleus ont eu du mal ces dernières années à se maintenir à leur pic de forme jusqu'au bout de l'été. Champions d'Europe en 2015, ils restent sur trois échecs loin du podium aux JO-2016, à l'Euro-2017 et au Mondial-2018.
D'où la volonté de l'entraîneur de "donner du repos aux joueurs" en instaurant un roulement en Ligue des nations. "C'est une demande de leur part et une nécessité", explique l'entraîneur.
Cette année, les éléments-clefs ont de nouveau eu une saison exténuante en club, avec au bout le succès pour le passeur Benjamin Toniutti (champion de Pologne avec Kedzierzyn-Kozle), les centraux Kevin Le Roux (champion d'Amérique du Sud avec Cruzeiro au Brésil), Nicolas Le Goff (champion d'Allemagne avec Berlin) et Barthélemy Chinenyeze (champion de France avec Tours) ou l'échec pour Earvin Ngapeth, dont le nouveau club Kazan a perdu ses titres de champion de Russie et de champion d'Europe.
15 matchs en 5 week-ends
En Ligue des nations, les Français joueront quinze matchs en cinq week-ends en Serbie, où le périple commence cette semaine à Novi Sad avec trois rencontres face à la Russie vendredi 30 mai, la Serbie samedi et le Japon dimanche 2 juin, puis en Chine (7-9 juin), en France (14-16 juin à Cannes contre l'Allemagne, l'Argentine et les États-Unis), en Iran (21-23 juin) et au Brésil (28-30 juin). La qualification pour le Final Six à Chicago (10-14 juillet) n'est clairement pas une priorité.
C'est un mois plus tard, du 9 au 11 août à Gdansk, que les choses sérieuses commenceront avec un TQO terriblement relevé face à la Pologne, championne du monde en titre (et renforcée depuis par le meilleur joueur du monde, le Cubain naturalisé Wilfredo Leon), la Slovénie et la Tunisie. Un seul ticket direct pour Tokyo sera délivré. En cas d'échec, il faudra en passer par un tournoi européen en 2020 qui s'annonce aussi très compliqué.
L'été se terminera du 12 au 30 septembre par un objectif tout aussi crucial, l'Euro, la première compétition majeure organisée en France depuis le Mondial-1986 et l'Euro-1979.
"On va jouer les deux à fond, il n'y a pas de choix à faire. Ce n'est pas n'importe quel championnat d'Europe. C'est en France une fois tous les quarante ans, c'est encore plus rare que les Jeux. Cette génération a trimé, a avancé, a progressé, ce serait un aboutissement. Ce sera l'occasion de se montrer", espère Tillie.