Avec 63 points, Monaco compte désormais 10 unités de retard sur le leader, le Paris SG. Ce qui semble rédhibitoire à 8 matches de la fin de la saison.
Si, pour sa part, Lille (54 points) perd deux points sur Saint-Étienne (4e avec 51 points), l'équipe de René Girard demeure invaincue depuis 7 matches et garde une certaine marge sur son poursuivant. Elle a aussi prouvé, une fois de plus, sa capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous (nul à Paris 2-2, nul à Monaco 1-1).
Mounir Obbadi salue le public après l'ouverture du score pour Monaco contre Lille en Ligue 1, le 23 mars au stade Louis II. Photo : AFP/VNA/CVN |
Sans Moutinho, touché à l'aine gauche samedi 22 mars et absent de dernière minute, sans Kurzawa, touché à une cuisse, sans Abidal, qui semble avoir perdu la confiance de Claudio Ranieri et qui n'était même pas sur le banc, Monaco n'abordait pas forcément ce choc dans les conditions les meilleures.
Pourtant, dès le début de la rencontre, les hommes de Claudio Ranieri démontraient de bonnes dispositions. À commencer par Kondogbia, pressant sur tout joueur dans sa zone.
D'ailleurs, l'international français récupérait un ballon dans les pieds de Mendes pour transmettre à Berbatov. Le Bulgare décalait Germain côté gauche, dont le centre en retrait trouvait Obbadi idéalement placé. Le remplaçant de Moutinho ouvrait la marque du plat du pied droit (1-0, 4).
Dès lors, Lille, dans un 4-3-3 offensif, se devait de se découvrir. Côté droit, Balmont poussait. Devant, le très bon Origi, Kalou et Mendes offraient des solutions au sein d'une défense monégasque expérimentale et en souffrance.
Sans se procurer un grand nombre d'occasions, les Lillois prenaient progressivement la direction d'une partie intense sur le plan physique et disputée sous les yeux du sélectionneur français, Didier Deschamps.
Le rapport de force était inversé. Sur un nouveau pressing lillois côté gauche, Mendes effectuait un une-deux avec Kalou avant de décaler Origi à sa droite. Sans contrôle, le jeune attaquant égalisait logiquement (1-1, 38) avant la mi-temps.
Baisse d'intensité
Après la pause, Ranieri lançait Ocampos à la place de Germain, en difficulté dans chaque duel en première période. Rapidement, l'Argentin montrait ses qualités (50), après, toutefois, une belle occasion de Delaplace stoppée par le portier monégasque Subasic (49).
Cependant, plus les minutes défilaient et plus le match perdait en intensité. Une tête de Berbatov, non cadrée de peu (70), éclairait le milieu de la deuxième période. Mais les deux équipes avaient décidé de chercher à se maîtriser plutôt que de tenter de se déstabiliser.
D'ailleurs, comme un symbole, Ranieri sortait Rodriguez pour faire entrer Dirar afin de bloquer le latéral gauche nordiste Souaré (68). Côté lillois, les intentions ne dépareillaient pas. Girard consolidait son entre-jeu en sortant Mendes pour Marvin Martin (77).
La fin de rencontre était donc d'une logique implacable. Sans occasion importante de part et d'autre, les deux équipes se quittaient bonnes amies, sur un score de parité, clairement recherché après une mi-temps intéressante.
AFP/VNA/CVN