Au petit trot dans les Alpes alors qu'on les attendait revanchards après leur élimination ici-même aux tirs au but en quart de finale de Coupe de France il y a dix jours, Paris décroche donc son 73e point.
Puisque l'OL, en tremblant face à un Saint-Étienne émoussé et imprécis devant à l'image de son duo Aubameyang-Brandao a fait moins bien, cela lui permet d'en compter 13 d'avance sur Lyon et 15 sur les Verts, 4e avec 58 points.
Le milieu de terrain de Paris Saint-Germain, Marco Verratti (gauche), et son adversaire d'Evian, Cedric Barbosa, 28 avril au stade à Annecy |
Le PSG, qui reprend aussi ses neuf points d'avance sur son dauphin, Marseille, est assuré de disputer la C1 l'an prochain en évitant les tours préliminaires alors qu'un troisième titre n'a jamais semblé aussi proche.
Pourtant, Paris, qui n'a pas réussi à faire le break après le but de Pastore, a montré de la fébrilité en finissant à neuf avec les exclusions de Verratti, coupable d'un nouveau pêché de jeunesse, et celle de Beckham, sévèrement renvoyé par le pointilleux M. Thual.
Ce qui a eu pour effet de déclencher une échauffourée au coup de sifflet final dans laquelle Khlifa et Sirigu ont été sanctionnés. Le gardien Parisien sera donc absent contre Valenciennes.
Pour montrer une meilleure image, et comme souvent face aux petits, il aurait juste fallu donner un peu plus de mouvement au jeu du PSG car malgré la justesse d'Ibra, et pour une fois de Pastore, les autres ne se sont pas mis au diapason, Ménez étant encore long à la détente et Lavezzi imprécis.
Après ce 3e revers en avril et malgré son coup d'éclat contre cet adversaire en coupe, Evian (17e) est peut-être en train de craquer puisqu'il ne devance le premier reléguable, Sochaux, qu'au bénéfice d'une différence de buts favorable.
Du coup, l'autre bonne affaire du week-end est pour Marseille qui, avec une défense de fer invaincue depuis sept matches, a été décrochée le 27 avril à Lorient son 12e 1-0 de la saison. En continuant ainsi de rouler à l'économie, les Marseillais ont même doublé leur avance sur leur plus proche poursuivant, Lyon, la faisant passer de deux à quatre points.
Partagé entre l'envie de recoller et celle de ne pas se faire doubler par Saint-Étienne, l'OL a lui hésité avant d'assurer l'essentiel.
Le gardien de but de Saint-Étienne, Stephane Ruffier (gauche), face à deux footballeurs de Lyon |
En effet, Lyon, mené après une tête de Zouma sur corner, a eu très chaud et, juste après l'ouverture du score, le match a même dû être interrompu quelques minutes en raison d'altercations entre supporteurs.
S'ils ont bien réagi avec le premier but à Gerland depuis un an du mal-aimé Gourcuff, les Rhodaniens, qui n'ont gagné que deux matches sur huit à domicile en 2013, s'en sont aussi remis à un jour sans des deux héros verts fatigués de la victoire en Coupe de la Ligue.
Par contre, le néophyte Lopes, qui va remplacer Vercoutre jusqu'à la fin de saison, a fait mieux que se défendre dans le but, vraisemblablement inspiré aussi par l'exemple de Ruffier en face, qui a permis par deux fois de préserver l'invincibilité des Verts en 2013.
Dans l'autre match de l'après-midi, Nice (6e), malgré tous ses absents, a aussi entretenu son rêve de 4e place, tout en condamnant un peu plus Troyes (20e), défait 3-1.
Avec seulement trois défaites lors de ses 12 derniers matches au coup d'envoi, les Troyens, même s'ils ne renoncent jamais, n'ont pas su surfer sur leur élan pour s'adjuger une deuxième victoire en déplacement après celle obtenue à Rennes le 24 avril.
Avec désormais six points de retard sur le 17e à quatre matches de la fin, la messe semble bel et bien dite.
AFP/VNA/CVN