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Des combattants des forces loyales au GNA lors d'affrontements, le 25 avril à Ain Zara, près de Tripoli. |
Des combats se déroulent au sud de Tripoli entre les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, et celles du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays qui a lancé le 4 avril une offensive pour conquérir la capitale.
"Tant que cette situation (militaire) continue, (...) il faut s'attendre à une détérioration" de la situation humanitaire, a déclaré Maria do Valle Ribeiro dans un entretien dimanche soir 28 avril.
"Quand on voit l'utilisation de moyens aériens, les bombardements sans discernement de zones densément peuplées comme on l'a vu la semaine passée, il est difficile d'être optimiste", estime la responsable adjointe de la mission d'appui de l'ONU en Libye (Unsmil), chargée notamment de l'aide humanitaire.
La situation humanitaire est déjà "grave" selon elle, alors que le conflit est entré dans sa quatrième semaine.
Depuis le 4 avril, au moins 278 personnes ont été tuées et 1.332 ont été blessées, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au moins 40.100 civils ont fui les combats, selon Mme do Valle Ribeiro, et d'autres sont toujours bloqués dans les zones de combats, notamment dans la périphérie sud de Tripoli, difficiles d'accès pour les services de secours et les humanitaires.
Par ailleurs, "3.500 migrants et réfugiés sont en danger dans des centres de détention situés près de zones d'affrontements", souligne-t-elle, en précisant que 800 ont déjà été évacués des centres d'Ain Zara, Abou Slim et Gasr ben Ghachir.
"C'est pourquoi nous continuons d'appeler au respect des civils, à des pauses humanitaires (dans les combats, ndlr) et surtout nous continuons d'espérer une solution pacifique de la crise", ajoute-t-elle.