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Des soldats afghans hissent le drapeau national près d'un Marine américain à la base militaire de Lashkar Gah, dans la province du Helmand. |
Des soldats afghans hissent le drapeau national près d'un Marine américain à la base militaire de Lashkar Gah, dans la province du Helmand. Photo : AFP/VNA/CVN |
"La grâce et la libération de 1.500 prisonniers talibans, (...) commenceront (samedi 14 mars) et chaque jour, une centaine de prisonniers seront libérés", a tweeté Sediq Sediqqui, le porte-parole du président Ashraf Ghani. Une fois des discussions entamées entre Kaboul et les insurgés sur le futur du pays, 500 nouveaux détenus seront ensuite libérés "toutes les deux semaines", jusqu'à parvenir à un total de 5.000 prisonniers, "à condition que la violence diminue de manière significative", a-t-il poursuivi.
La mesure a été prise par un décret du président Ghani, qui s'y était jusque là opposé au nom de la souveraineté de son pays. Elle figurait dans l'accord signé le 29 février à Doha par les États-Unis et les talibans, mais non ratifié par Kaboul, dans lequel Washington s'est engagé à un retrait total des forces étrangères d'Afghanistan sous 14 mois, si les talibans respectent des engagements sécuritaires.
En échange de la libération de ces 5.000 talibans, les rebelles doivent remettre à Kaboul 1.000 membres des forces afghanes qu'ils détiennent. Ils s'engagent également à combattre les groupes jihadistes présents dans le pays ainsi qu'à participer à des discussions avec le gouvernement afghan, son opposition et la société civile pour tenter de s'accorder sur le destin d'un pays ravagé par quatre décennies de guerre.
L'accord de Doha a été approuvé mardi par le Conseil de sécurité de l'ONU, une approbation rare dans cette enceinte s'agissant d'une entente entre un pays étranger et une guérilla. La libération des prisonniers était considérée comme un prérequis par les talibans pour entamer l'étape cruciale du dialogue inter-afghan, qui devait démarrer mardi 10 mars mais a été repoussée.
"Nous avons soumis au camp américain une liste détaillée des 5.000 personnes (prisonniers)", a écrit sur Twitter, Suhail Shaheen, un porte-parole des talibans quelques minutes après l'annonce de Kaboul, ajoutant que les prisonniers devraient être remis au groupe qui procédera à une "vérification". "Ils devront être les personnes dont le nom figure sur la liste", a-t-il précisé, reprenant mot pour mot un tweet qu'il avait publié mardi 10 mars. Un responsable taliban avait de son côté accusé le gouvernement afghan de "prévoir de ne libérer que les prisonniers qui sont âgés, très malades, ou ceux dont la peine est arrivée à son terme".
AFP/VNA/CVN