>>République de Corée : libération conditionnelle de l'héritier et patron de facto de Samsung
>>L'héritier de Samsung ne fera pas appel de sa condamnation à la prison
>>Deux ans et demi de prison pour le patron de Samsung, rejugé pour corruption
Lee Jae-yong à sa sortie de prison à Séoul, le 13 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai causé trop de soucis aux gens. Je suis vraiment désolé", a déclaré devant son centre de détention dans le sud de Séoul Lee Jae-yong , vice-président de Samsung Electronics, 53 ans, condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour corruption. La libération conditionnelle de Lee Jae-yong avait été annoncée lundi 9 août par le ministre sud-coréen de la Justice qui avait invoqué "la situation économique nationale due à la pandémie prolongée de coronavirus".
Officiellement, Lee Jae-yong - 202e personne la plus riche du monde selon Forbes, avec une fortune s'élevant à 11,4 milliards d’USD - est le vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces mémoire. Mais dans les faits, il est celui qui a repris le flambeau à la tête du conglomérat depuis que son père Lee Kun-hee, l'artisan du décollage mondial du groupe, s'est mis en retrait en raison de problèmes de santé. Le patriarche est décédé en octobre.
Lee Jae-yong avait été condamné en janvier dans le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la destitution, puis l'incarcération, de l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Les appels à sa libération anticipée s'étaient multipliés ces derniers mois, émanant à la fois de responsables politiques et de chefs d'entreprise, inquiets des conséquences de la pandémie de coronavirus sur l'économie sud-coréenne, la 12e de la planète. Cette remise en liberté visait à apaiser les inquiétudes concernant le processus décisionnel de Samsung.
Samsung est de loin le plus grand des "chaebols", ces empires industriels familiaux du pays. Son chiffre d'affaires global représente un cinquième du PIB sud-coréen, et est donc crucial pour la santé économique du pays. La République de Corée accorde traditionnellement des grâces à cette époque de l'année, alors qu'elle célèbre le Jour de l'indépendance le 15 août. Le ministère de la Justice a indiqué que cette année, 810 personnes bénéficieront d'une libération conditionnelle.
La décision en faveur de M. Lee a été prise "en fonction de divers facteurs, dont le sentiment de la population et son comportement en prison", avait déclaré lundi 9 août le ministre de la Justice aux journalistes. Selon des médias sud-coréens, Lee Jae-yong a été un "prisonnier modèle", et un changement de règlement entré en vigueur en août permet de réduire la durée de la peine que les prisonniers doivent purger pour avoir droit à la libération conditionnelle.
AFP/VNA/CVN