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Sur cette photo d'illustration prise le 26 janvier, un employé tient un smartphone reconditionné au siège de la société Largo, à Sainte-Luce-sur-Loire, en périphérie de Nantes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les démocrates Richard Blumenthal et Amy Klobuchar, et la républicaine Marsha Blackburn, ont déposé mercredi 11 août un projet de loi pour réguler ces plateformes et changer leur modèle économique. Si elle était votée, elle empêcherait notamment ces sociétés d'obliger les éditeurs d'applis à utiliser leur système de paiement, un des griefs de nombreux développeurs. Apple et Google ne pourraient plus privilégier leurs propres logiciels non plus, comme les messageries ou services de géolocalisation.
Les deux voisins de la Silicon Valley dominent le marché de la distribution des applications mobiles dans le monde entier à travers leurs systèmes d'exploitation, Android (Google) et iOS (Apple). Un marché de 33 milliards d’USD en 2020 aux États-Unis, soulignent les trois sénateurs dans un communiqué.
"Pendant des années, Apple et Google ont écrasé les concurrents et maintenu les consommateurs dans le noir. Ils ont empoché de coquettes sommes tout en se faisant passer pour les gardiens bienveillants du marché", attaque Richard Blumenthal. "Cette proposition de loi soutenue par les deux bords politiques va faire tomber les murs coercitifs de l'économie des applis, donner plus de choix aux consommateurs et une chance de survie aux petites start-up", a-t-il résumé.
Le projet de loi, baptisé "Open App Markets Act", "protègerait le droit des éditeurs à informer les consommateurs de prix moins chers ailleurs" et "la possibilité de se procurer des applis par d'autres canaux", mentionnent les trois sénateurs. Il vise plus particulièrement le fabricant de l'iPhone, qui attend justement un verdict dans le procès contre Epic Games, l'éditeur du jeu vidéo Fortnite.
Les deux sociétés s'affrontent depuis août, quand Epic a rompu son contrat en offrant aux joueurs un moyen de contourner le système de paiement de l'App Store, et ainsi échapper au prélèvement automatique d'une commission de 30%. Epic demande à la cour de déclarer que les règlements d'Apple enfreignent les lois antitrust, le forçant ainsi à autoriser des magasins alternatifs et à simplifier l'accès pour les développeurs d'application.
C'est aussi ce que veulent les trois sénateurs - sous Android, il existe déjà des moyens autres que le Play Store de Google pour télécharger des applis. Pendant le procès en mai, le patron d'Apple Tim Cook avait assuré que l'App Store deviendrait "un grand bazar" si les applications étaient autorisées plus librement sur les smartphones.
AFP/VNA/CVN