Des |
Plus de 24 heures après la secousse tellurique de magnitude 6,6 qui a détruit une dizaine de milliers d'habitations dans cette région montagneuse et très peuplée, les blessés continuaient d'affluer dans les hôpitaux submergés, accueillis la plupart sous des tentes dressées pour l'occasion.
Quatrième province la plus peuplée de Chine avec 80 millions d'habitants, le Sichuan, situé en bordure du plateau tibétain, renoue ainsi avec la tragédie, dans une proportion toutefois bien moindre qu'en mai 2008, quand un séisme d'ampleur historique, de magnitude 7,9, avait fait 87.000 morts dans la région de Wenchuan, 200 km au nord-est de l'épicentre de la secousse d 20 avril.
Selon un dernier bilan officiel à la mi-journée, la secousse sismique a fait 179 morts, 24 disparus et 11.500 blessés.
Pompiers et autres secouristes, qui ont travaillé toute la nuit, utilisant des équipements radar et des chiens, ont réussi à extraire 91 personnes vivantes des décombres, selon le ministère de la Sécurité publique.
Des chiens renifleurs ont été envoyés depuis Pékin. Les équipes de secours continuaient de se déployer dans les zones reculées, peu accessibles en raison des nombreux glissements de terrain provoqués par le séisme.
Plus de 1.100 répliques ont suivi la secousse initiale, qui a duré une trentaine de secondes, son épicentre étant situé près de la ville de Ya'an, dans le canton de Lushan, 140 km à l'ouest de la capitale provinciale, Chengdu.
L'accès des secours était retardé par d'interminables embouteillages sur les routes menant à la zone, certains longs de plus de 20 kilomètres. Un véhicule militaire transportant 17 soldats a basculé dans un ravin, tuant un soldat et faisant sept blessés, a rapporté Chine Nouvelle.
Omniprésents dans leur tenue camouflée, plus de 17.000 militaires et policiers ont été envoyés sur les lieux et cinq drones utilisés pour prendre des images aériennes, selon l'agence Chine Nouvelle.
Arrivé la veille au soir après avoir survolé en hélicoptère les zones dévastées, le Premier ministre, Li Keqiang, en charge depuis un mois, était toujours sur place le 21 avril pour superviser les opérations. Les médias officiels l'ont montré en train de prendre une collation, sous une des tentes dressées pour les sinistrés. "L'effort de sauvetage est notre premier devoir", a-t-il dit, après avoir souligné que "les 24 premières heures sont cruciales pour sauver des vies".
Son prédécesseur Wen Jiabao avait bâti sa popularité en se rendant presque systématiquement sur toutes les catastrophes. Le président chinois Xi Jinping a demandé des efforts tous azimuts pour venir en aide aux victimes.
AFP/VNA/CVN