>>La justice sud-coréenne refuse l'arrestation de l'héritier de Samsung
Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics, arrive au tribunal pour être interrogé, à Seoul le 13 février. |
"Il est avéré qu'il est nécessaire d'arrêter (Lee Jae-Yong), à la lumière d'une nouvelle charge et de nouvelles preuves", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du tribunal.
Vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe, Lee Jae-Yong, 48 ans, est accusé d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de la présidente Park Geun-Hye en échange de faveurs politiques.
M. Lee a été incarcéré dans un centre réservé à la détention provisoire après une comparution jeudi 17 février devant le tribunal de Séoul où les juges ont examiné la demande d'arrestation le concernant.
Le patron de fait du premier conglomérat sud-coréen avait déjà été interrogé plusieurs fois dans cette affaire qui secoue le pays et a entraîné la destitution de la présidente.
Il y a un mois, l'équipe spéciale d'enquêteurs avait envoyé une onde de choc au sein du conglomérat en requérant l'arrestation de M. Lee pour des soupçons de corruption, d'abus de biens sociaux et de parjure.
Le patron de facto de Samsung
Le premier fabricant mondial de smartphones, qui pèse un cinquième de l'économie sud-coréenne, se remettait déjà à peine de la débâcle du rappel planétaire de son Galaxy Note 7 aux batteries explosives.
Mais la justice avait alors refusé de délivrer un mandat d'arrêt, estimant que les preuves n'étaient pas assez solides.
Les enquêteurs, qui disent avoir mis au jour de nouveaux éléments à charge, avaient renouvelé leur demande de mandat d'arrêt.
Le scandale est centré autour de Choi Soon-Sil, amie de 40 ans de la présidente. Celle-ci est soupçonnée de s'être servie de son entregent pour contraindre les grands groupes industriels à "donner" près de 70 millions de dollars à des fondations douteuses sous son contrôle.
Mme Park est accusée elle de collusion, et d'avoir permis à Mme Choi de se mêler des affaires de l'État sans détenir le moindre titre officiel.
M. Lee est devenu le patron de facto de Samsung après la crise cardiaque de son père en 2014.
Les enquêteurs cherchent en particulier à savoir si les versements effectués par Samsung ont servi à acheter le feu vert du gouvernement à une fusion controversée entre deux de ses entités en 2015. Cette opération - réunissant Samsung C&T et Cheil Industries - avait été dénoncée par de multiples actionnaires qui estimaient que C&T avait été délibérément sous-évaluée.
AFP/VNA/CVN