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François Fillon, lors de son voyage à La Réunion, |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fidèle, selon un député LR, à sa ligne "moi ou le chaos", le candidat de la droite, toujours englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de ses proches, a prévenu que son retrait provoquerait un risque "d'effacement" de la droite au profit de Marine Le Pen, qui se verrait "ouvrir une porte".
"Honnêtement, ça serait peut-être plus facile pour moi personnellement et ma famille de ne pas être dans cette compétition aujourd’hui. Cette décision (de rester), je l’ai prise, je ne reviendrai pas dessus", a dit le vainqueur de la primaire de la droite.
Il répondait ainsi à une vingtaine de parlementaires, notamment sarkozystes, comme George Fenech, Alain Gest, Claude Goasguen ou Sébastien Huyghe qui, lors d'un dîner la veille, avaient constaté leur "impossibilité de faire campagne" face aux dégâts provoqués par le "Penelopegate" et réclamé la tenue d'un bureau politique pour débattre d'un plan B.
Alain Juppé, le 13 février à Bordeaux. |
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"Ce n’est pas je ne sais quelle instance du parti qui va décider du candidat à l’élection présidentielle. Il y a eu une primaire (...) et m’étant entretenu avec les principaux candidats, notamment Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, j’ai constaté qu’il n’y avait pas de solution alternative", a lancé M. Fillon.
"Je suis harcelé par la presse nationale. J’ai le harcèlement judiciaire. Je ne voudrais pas avoir en plus le harcèlement parlementaire(...) La question, c’est + est-ce que vous m’aidez ou est-ce que vous me compliquez la tâche ?+", a exhorté l'ancien Premier ministre dont la campagne reste suspendue à la décision que prendra le parquet national financier à l'issue de son enquête préliminaire.
"Un candidat totalement propre"
Selon des participants à cette réunion à huis clos, la "grande majorité" des députés, "voire 90%", ont soutenu François Fillon. Pour Damien Abad, "la campagne présidentielle, ce n'est pas un brevet de moralisme".
Face aux députés, M. Fillon a assuré qu'il allait continuer à faire campagne, notamment mercredi à Compiègne (Oise) après avoir déjeuné avec Nicolas Sarkozy. Il veut aussi mettre l'accent sur "la sécurité" avec la situation "dans les banlieues".
Habituellement prompt à les ignorer, il s'est réjoui des sondages qui "ont commencé à remonter un peu", alors que "ceux de M. Macron sont en train de baisser".
M. Fillon est pourtant en chute libre et se retrouve à 22% de cote d'adhésion, soit une baisse de 10 points en un mois, selon un sondage Odoxa publié mercredi 15 février.
AFP/VNA/CVN