"Il est clair qu'il faut revenir sur les programmes de soutien économique qui ont été adoptés", a déclaré M. Strauss-Kahn sur un blog du FMI publié le 26 mars. "En outre, diverses politiques pourraient être menées pour éviter une surchauffe et enrayer la hausse du crédit, notamment une plus grande flexibilité des taux de changes à la hausse, un éventail plus approprié de politiques monétaires et budgétaires et des régulations financières adéquates", a ajouté le responsable du FMI, qui vient d'effectuer une tournée au Brésil, au Panama et en Uruguay. "Dans certains cas, les contrôles de capitaux peuvent aussi être utiles. Mais ils ne doivent pas se substituer à des ajustements politiques fondamentaux", a poursuivi M. Strauss-Kahn, qui participait à une réunion des ministres des Finances d'Amérique du Nord et du Sud à Calgary, en marge de l'assemblée générale annuelle de la Banque interaméricaine de développement (BID).
Le FMI, qui a relevé ses prévisions de croissance pour l'Amérique latine à 4,3% en 2011, avait paru approuver les mesures prises cet hiver par le Brésil pour enrayer la hausse de sa monnaie, le réal.
Du fait du déséquilibre de la reprise économique à l'échelle mondiale (elle est lente dans les pays développés, vigoureuse dans les pays émergents), les capitaux internationaux à la recherche de rendements élevés se précipitent là où la croissance est forte.
Le Brésil et d'autres pays émergents se sont plaints à plusieurs reprises de l'effet déstabilisant de ces mouvements financiers.
AFP/VNA/CVN