>>Un diplomate chinois à Séoul pour discuter du nucléaire nord-coréen
>>Début du déploiement de THAAD en Corée du Sud malgré des protestations
Des soldats américains et sud-coréens participent à des manœuvres conjointes à Pocheon, en Corée du Sud, le 26 avril 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La batterie antimissile déployée "a atteint sa capacité initiale d'interception" de missiles, a indiqué ce responsable sous couvert d'anonymat.
Le déploiement du système, sur un ancien terrain de golf à 250 kilomètres au sud de la capitale sud-coréenne, avait été décidé par Séoul et Washington en juillet, suite aux essais de missiles à répétition de Pyongyang.
Il doit permettre de mieux protéger le territoire sud-coréen au cas où le régime de Pyongyang déciderait de l'attaquer avec ses missiles balistiques.
Le système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter et détruire des missiles balistiques, alors qu'ils sont encore juste à l'extérieur de l'atmosphère ou qu'ils viennent d'y entrer, durant leur dernière phase de vol.
Selon les experts, cette unique batterie THAAD ne suffit pas à protéger tout le territoire sud-coréen, car il en faudrait deux ou trois pour y parvenir.
Mais elle change tout de même l'équilibre stratégique entre la République de Corée et la Corée du Sud, limitant le pouvoir de destruction de la première.
"Ce n'est pas l'arme absolue, ça n'existe pas, mais cela apporte une protection cruciale pour les troupes" américaines et sud-coréennes dans la péninsule, "renforçant la dissuasion et la posture défensive" de ces troupes, a expliqué Thomas Karako, un expert en défense antimissile du cercle de réflexion CSIS à Washington. "Même une défense antimissile limitée a un effet stratégique", a-t-il souligné.
Le financement du système THAAD a été l'objet d'une mini-polémique la semaine dernière entre l'administration américaine et la Corée du Sud.
Donald Trump a estimé qu'il serait "approprié" que la Corée du Sud paye pour ce système dont le coût est estimé à un milliard de dollars, mais Séoul a balayé la demande de M. Trump.
La Chine est furieuse de l'arrivée de THAAD en Corée du Sud. Elle considère que le puissant radar du système est susceptible de réduire l'efficacité de ses propres systèmes de missiles, en permettant aux Américains de mieux les surveiller.