>>L'ONU veut renforcer le rôle des femmes
>>L'ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, à la tête de l'ONU Femmes
L'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet le 19 janvier 2017 à Santiago. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À 66 ans, Michelle Bachelet fait partie des femmes politiques les plus puissantes au monde. Elle a été la première directrice d'ONU Femmes, l'agence des Nations unies promouvant l'égalité entre femmes et hommes, à sa création, en 2010. Fille d'un général opposé au régime d'Augusto Pinochet, elle a été détenue et torturée par la police politique du dictateur en 1975.
Sa nomination, annoncée dans un communiqué mercredi 8 août , doit encore être validée par l'Assemblée générale, qui est composée des 193 États membres de l'ONU.
"Championne des droits des femmes"
Des organisations de défense des droits de l'homme avaient cependant exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que le secrétaire général de l'ONU remplace Zeid Ra'ad Al Hussein par une personnalité moins virulente.
"Si elle est choisie, (Michelle) Bachelet aura l'un des emplois les plus difficiles au monde, à un moment où les droits de l'homme subissent une attaque généralisée", estimait avant l'annonce d'Antonio Guterres le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth. "En tant que victime elle-même, elle amène à ce rôle une perspective unique sur l'importance d'une défense vigoureuse des droits humains", ajoute-t-il.
La socialiste, pédiatre de formation, a été la première femme présidente du Chili, entre 2006 et 2010 et à nouveau de 2014 à 2018. L'année dernière, Antonio Guterres l'a nommée pour faire partie d'un conseil consultatif de haut niveau pour le conseiller sur des initiatives de médiation. Le secrétaire général de l'ONU l'avait qualifiée de "championne des droits des femmes à long terme".
Née en 1951 à Santiago, Michelle Bachelet poursuivait ses études de médecine quand elle a été arrêtée, détenue et torturée avec sa mère par la police politique du dictateur Pinochet en janvier 1975.
Présidente, elle a bousculé lors de son second mandat une société réputée très conservatrice par une série de réformes progressistes, dont l'adoption du mariage homosexuel et la dépénalisation de l'avortement.
AFP/VNA/CVN