L'Europe reste en panne économique, la Commission mise sur l'investissement

L'Europe va mettre plus de temps que prévu à sortir du marasme économique, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, qui mise sur un plan d'investissement massif pour faire repartir croissance et emploi.

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Le commissaire Pierre Moscovici (droite) et le vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen lors de la conférence de presse sur les prévisions économiques de la Commission, le 4 novembre à Bruxelles.

La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi 4 novembre par la Commission, qui se montre nettement plus pessimiste qu'au printemps dernier.

En mai, elle anticipait encore une croissance de 1,2% cette année et 1,7% l'an prochain pour les 18 pays de l'union monétaire. La zone euro ne devrait atteindre finalement 1,7% de croissance qu'en 2016, soit un an plus tard que prévu.

"La croissance s'est avérée considérablement plus faible que nous ne nous y attendions au premier semestre", a reconnu au cours d'une conférence de presse Jyrki Katainen, vice-président de la Commission chargé de la Croissance et de l'emploi.

Parmi les éléments négatifs, il a cité des facteurs géopolitiques, notamment les crises en Ukraine et au Proche-Orient, mais aussi des problèmes plus spécifiques à l'UE, comme le niveau élevé de la dette publique et privée ou la fragmentation des marchés financiers.

Les chiffres de Bruxelles sont en tout cas plus pessimistes que ceux du Fonds monétaire international, qui prévoyait début octobre 1,3% de croissance pour 2015.

M. Katainen a insisté sur l'importance du plan d'investissement de 300 milliards d'euros sur trois ans promis par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Ce plan est "d'une importance cruciale", a renchéri le nouveau commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

   

Mais pour faire repartir la croissance et l'emploi, "il n'y a pas de solution miracle, ni de réponse simple", a ajouté l'ancien ministre socialiste français des Finances, qui a défendu les politiques de rigueur budgétaire mises en œuvre par plusieurs pays. Ces efforts "étaient justifiés par des niveaux de dette élevés", a-t-il dit.

AFP/VNA/CVN

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