Inondations
L'Europe nettoie les décombres et cherche les disparus

L'Europe se relevait lentement samedi 17 juillet des crues meurtrières des derniers jours, entamant de colossaux travaux de déblaiement et de reconstruction, malgré les lourds bilans qui n'ont cessé de s'alourdir au fil de la journée.

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La ministre allemande de l'Agriculture Julia Klöckner à Altenahr, dans l'Ouest de l'Allemagne, le 17 juillet.

Au moins 170 personnes au total ont trouvé la mort dans ces inondations d'une rare ampleur, provoquées par des pluies diluviennes dans l'Ouest du continent, selon le dernier décompte. Des dizaines d'autres restent disparues.

En Belgique, les autorités ont fait état samedi 17 juillet de 27 morts lors de ces crues, qui ont également causé des dégâts au Luxembourg ainsi qu'aux Pays-Bas ou en Suisse.

Mais c'est l'Allemagne qui paie le plus lourd tribut, avec au moins 143 décès et des centaines de blessés, selon un nouveau bilan donné par la police samedi 17 juillet, alors que des sauveteurs de plusieurs pays ont accouru pour apporter leur aide.

Les habitants qui ont pu se mettre à l'abri mercredi soir 14 juillet, lorsque les inondations ont débuté, ont progressivement regagné leur domicile.

Face à eux, des scènes de désolation : maisons défoncées, arbres arrachés, voitures retournées, routes et ponts effondrés, réseaux coupés.

"J'ai passé toute ma vie ici, j'y suis né, et je n'ai jamais vu quelque chose de tel", s'attriste auprès de l'AFP Gregor Degen, boulanger de la petite ville d'Ahrweiler, en Rhénanie-Palatinat, défigurée par la violence des crues.

"C'est un scenario d'horreur (...). Je n'ai pas dormi depuis deux jours. Mes parents sont sans-abri maintenant", se désole Michael Kossytorz, 40 ans, lui aussi natif de la ville.

"Leur destin nous déchire le cœur", a lancé samedi 17 juillet le chef de l'État Frank-Walter Steinmeier, à propos des victimes de la catastrophe, lors d'une visite à Erftstadt, une ville éventrée par un glissement de terrain près de Cologne.

Tâche "immense"

Des militaires cherchent des victimes dans des véhicules pris dans les inondations sur l'autoroute B265 à Erftstadt, dans l'Ouest de l'Allemagne, le 17 juillet.

Une polémique a toutefois éclaté peu après ce déplacement : Armin Laschet, chef du parti conservateur CDU d'Angela Merkel, et candidat à sa succession au pouvoir lors des législatives du 26 septembre, a provoqué l'indignation dans le pays, après avoir été filmé en train de rire lors d'une visite à des victimes. Il a dû présenter ses excuses pour ce comportement "inapproprié".

Favori des sondages, celui qui est aussi président d'une des deux régions touchées par les intempéries - la Rhénanie du Nord-Westphalie - a été pris d'hilarité pendant qu'il assistait au discours d'hommage du chef de l'État.

La chancelière doit quant à elle se rendre, dimanche 19 juillet sur les lieux. Elle ira dans le village de Schuld, en Rhénanie-Palatinat, qualifié de "martyr" car tout ou presque y a été détruit.

Dans toutes les localités sinistrées, pompiers, protection civile, responsables communaux, militaires, ont débuté le colossal travail de déblaiement et nettoyage des amas de débris boueux qui obstruent souvent les rues.

Des chars militaires ont été déployés sur les routes de la ville sinistrée d'Erftstadt. Dans cette région de Rhénanie du Nord-Westphalie, 22.000 sauveteurs ont été mobilisés.

"La tâche est immense", a reconnu le maire de Solingen, une ville du Sud de la Ruhr.

Les dégâts sont "si importants qu'ils nous occuperont pendant longtemps", a prévenu la dirigeante de Rhénanie-Palatinat, Malu Dreyer.


AFP/VNA/CVN

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