Vaccins : passe d'armes entre Biden et Facebook sur la désinformation

Le ton est monté vendredi 16 juillet entre la Maison Blanche et Facebook à propos de la désinformation liée aux vaccins : Joe Biden a accusé la plate-forme de "tuer des gens", et cette dernière a balayé ces critiques en disant aider "à sauver des vies. Un point c'est tout".

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Le président américain Joe Biden (gauche) répond à des journalistes sur les pelouses de la Maison Blanche,
Photo : AFP/VNA/CVN

"Ils tuent des gens. La seule pandémie que nous avons touche des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ils tuent des gens" : voilà la réponse sans appel qu'a faite le président américain à une question sur ce qu'était son message à destination de groupes tels que Facebook, alors qu'il s'apprêtait vendredi 16 juillet à quitter la Maison Blanche pour le week-end.

La réponse du groupe de Mark Zuckerberg ne s'est pas faite attendre, et elle est cinglante : "Les faits montrent que Facebook aide à sauver des vies, un point c'est tout", a assuré le réseau social dans un communiqué. "Nous ne nous laisserons pas distraire par des accusations qui ne reposent pas sur des faits", a répliqué le groupe.

Il fait valoir que "plus de 2 milliards de personnes ont vu sur Facebook des informations faisant autorité sur le COVID-19 et les vaccins, c'est plus que n'importe où ailleurs sur internet. Plus de 3,3 millions d'Américains ont utilisé notre outil pour savoir où et comment se faire vacciner".

Inquiète de voir s'enliser la campagne de vaccination au moment même où la propagation du variant Delta provoque une recrudescence de cas, la Maison Blanche a nettement durci le ton contre les grands groupes technologiques, leur demandant de lutter davantage contre les fausses informations.

"Pandémie des non vaccinés"

La désinformation "coûte des vies", a dit vendredi Vivek Murthy, le médecin en chef des États-Unis. "Les groupes technologiques ont laissé la désinformation polluer notre environnement", a-t-il ajouté, en leur réclamant d'agir "rapidement et avec constance contre les plus grands diffuseurs" de fausses informations.

"Le message qui nous parvient est clair: on commence à assister à une pandémie des non vaccinés", a lancé vendredi 16 juillet Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC), la principale agence fédérale de santé publique, lors d'une conférence de presse.

Logo de l'application Facebook sur smartphone.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au cours des sept derniers jours, les États-Unis ont recensé quotidiennement 27.800 nouveaux cas en moyenne - en hausse de 64% par rapport à la semaine précédente -, 2.890 hospitalisations (+36%) et 223 morts (+38%). "Les personnes non vaccinées représentent quasiment l'intégralité des hospitalisations et des décès", a relevé Jeff Zients, le coordinateur de la réponse à la pandémie à la Maison Blanche.

Cette recrudescence de la maladie est alimentée par le variant Delta, qui représente désormais plus de 80% des nouveaux cas, selon le site spécialisé cov-spectrum. Les vaccins actuellement disponibles aux États-Unis, de Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson, restent très efficaces pour s'en protéger, mais la campagne de vaccination a beaucoup ralenti ces dernières semaines dans le pays.

L'objectif fixé par Joe Biden que 70% des adultes aient reçu au moins une dose du vaccin au 4 juillet, le jour de la fête nationale, n'a pas été atteint. Ce taux plafonne 12 jours plus tard à 68%. Jeudi 15 juillet, la porte-parole de l'administration Biden, Jen Psaki, avait déjà visé plus particulièrement Facebook.

"Il y a environ 12 personnes qui produisent 65% de la désinformation hostile aux vaccins sur les réseaux sociaux. Toutes restent actives sur Facebook, alors que certaines ont été bannies d'autres plate-formes", avait-elle dit.

"Facebook doit être plus rapide pour supprimer les messages dangereux et violant les règles, des messages qui enfreignent leurs règles persistent souvent pendant des jours. C'est trop long", avait dit Jen Psaki.

AFP/VNA/CVN

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