L'Europe lance un satellite "couteau suisse" pour surveiller les océans

L'Europe étoffe son dispositif d'auscultation de la Terre en lançant mercredi 25 avril un satellite Sentinel-3B qui fournira toute une série de données sur la hauteur des océans, leur couleur, l'épaisseur des banquises et la température à la surface de la planète.

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Photographie de la Terre prise par le satellite Sentinel-3 le 23 avril, fournie par l'Agence spatiale européenne.

Il rejoindra son frère jumeau Sentinel-3A lancé en février 2016 et qui tourne depuis autour de la Terre à une altitude de 815 km. Tous deux font partie de Copernicus, l'ambitieuse constellation de satellites d'observation de la Terre, les "Sentinel", déployée peu à peu par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce sera le septième satellite Sentinel de la constellation à être mis sur orbite depuis avril 2014.

Les Sentinel-3 sont un peu les "couteaux suisses" de la famille, souligne le CNES, l'agence spatiale française. D'une taille et d'une masse (1.250 kg) comparables à celle d'une petite voiture, Sentinel-3B sera lancé par une fusée russe Rockot, depuis le cosmodrome de Plessetsk situé dans le Nord de la Russie. Le décollage est prévu à 17h57 GMT (19h57 heure de Paris). Le programme Copernicus, financé par la Commission européenne et l'ESA, vise à donner à l'Europe une capacité autonome d'observation et de surveillance de la Terre. "Pour la période 2008 à 2020, les investissements totaux devraient atteindre 7,5 milliards d'euros", indique l'ESA.

Équipés de radars de pointe, deux satellites Sentinel-1 fournissent actuellement des images de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Une paire de satellites optiques, les Sentinel-2, se charge de surveiller les terres émergées et les côtes. Une tâche utile à la fois pour l'environnement, l'agriculture et la sécurité civile. Un Sentinel-5 P, qui travaille en solo, observe la composition chimique de l'atmosphère depuis octobre 2017.

"Avec une série d'instruments de pointe, Sentinel-3 est sans doute la plus complexe des missions Sentinel", relève l'ESA. Grâce à son radar altimètre, le Sentinel-3 mesure la hauteur des océans, des lacs et rivières mais aussi l'épaisseur des banquises et glaciers. Doté d'un radiomètre imageur, il fournit quotidiennement les températures à la surface des eaux mais aussi des sols.

AFP/VNA/CVN

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