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Des Afghans pleurent leurs proches tués dans un attentat-suicide à Kaboul le 22 avril devant un centre pour les législatives. |
Un kamikaze s'est fait exploser parmi la foule, à l'entrée du centre où les électeurs récupèrent leur pièce d'identité avant de s'inscrire sur les registres électoraux. "Nous savons maintenant que le gouvernement est incapable de nous protéger", hurle un homme, Akbar, face au désastre, insultant crument le président Ashraf Ghani, avant d'être coupé par la télévision (privée) Tolo News.
"Mort aux talibans", crie la foule autour de lui, désignant les papiers et photos d'identité ensanglantés éparpillés sur le sol. Cependant les talibans ont fait savoir via leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, que "nos Moudjahidines n'ont rien à voir avec l'attaque d'aujourd'hui", rejetant implicitement la responsabilité sur le groupe État Islamique (EI).
L'attentat - qui n'a pas encore été revendiqué - s'est produit en début de matinée dans un quartier majoritairement chiite de l'ouest de la capitale, Dasht-e-Barchi, or l'EI s'en prend régulièrement à la minorité chiite depuis 2016. "Les gens étaient rassemblés pour récupérer leur tazkira (carte d'identité), l'explosion s'est produite à l'entrée. C'était un kamikaze", a déclaré le chef de la police de Kaboul, Dawood Amin.
Carte de localisation d'un centre d'enregistrement pour les élections législatives à Kaboul, visé par un attentat-suicide le 22 avril. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon le porte-parole du ministère de la Santé Wahid Majrooh, le dernier bilan ne cesse d'augmenter. Le porte-parole de l'Intérieur Najib Danish ajoute que "le bilan est susceptible de s'alourdir". Il a précisé que "le kamikaze est arrivé à pied et a déclenché sa charge au milieu de la foule".
À voir les dégâts importants, la charge était de forte puissance et a projeté des débris dans un large rayon. Des flaques de sang et de nombreux corps à terre étaient clairement visibles, ainsi que des véhicules carbonisés et un immeuble de deux étages, partiellement détruit. À l'hôpital, un blessé pleure et sanglote: "O Dieu, châtie l'assaillant, qu'il soit maudit. Où sont mes filles, j'ai perdu mes filles!".
Il s'agit du premier attentat à Kaboul contre un centre préparant les listes électorales en vue des législatives du 20 octobre, depuis le début des inscriptions le 14 avril. Mais deux autres centres d'inscriptions ont été pris pour cible en province au cours de la semaine écoulée.