>> L'euro passe sous 1,02 USD, une première depuis 2002
>> Dollar et euro restent proches de la parité avant la décision de la Fed
L'euro est la monnaie de l'Union européenne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La monnaie unique a frôlé le seuil symbolique, au-dessus duquel il n'a plus évolué depuis deux semaines, à 0,9999 USD pour un euro, avant de se replier légèrement.
Quant à la livre, elle a poursuivi son avancée face au billet vert, pour monter jusqu'à 1,1489 USD pour une livre. La devise millénaire a repris 11% à l'USD en une semaine, un mouvement très rare sur le marchés des changes, a fortiori pour des monnaies majeures.
"De mauvaises nouvelles de l'économie américaine ont contraint le dollar à un départ poussif en octobre", a commenté Joe Manimbo, d'Oanda.
Après l'indice ISM d'activité dans le secteur manufacturier et les dépenses de construction aux États-Unis lundi 3 octobre, tous deux sensiblement inférieurs aux attentes, ce sont les offres d'emplois qui ont dégringolé de 10% en août par rapport à juillet, selon des chiffres publiés mardi.
"L'appétit pour le risque a grimpé après ces donnés anémiques, qui ont laissé penser que la Fed pourrait devoir se montrer moins agressive prochainement" pour éviter de faire dérailler l'économie américaine, a expliqué Joe Manimbo, dans une note.
Les opérateurs tablent toujours, néanmoins, sur un pic de la Fed à une fourchette de 4,50% à 4,75% en février ou mars, contre 3,00% à 3,25% actuellement.
"Les marchés commencent à penser, de nouveau, que nous sommes plus proches de la fin du cycle de resserrement", selon Shaun Obsorne, de Scotiabank, avec un pivot l'an prochain, qui se traduirait par une ou plusieurs baisses de taux d'ici fin 2023.
Pour l'analyste, la décision de la Banque centrale australienne (RBA) de ne relever que d'un quart de point son taux directeur, alors que les économistes attendaient un demi-point, contribue au sentiment des cambistes qu'un virage est peut-être en cours.
Depuis plusieurs mois, la plupart des banques centrales s'étaient, en effet, lancé dans un mouvement de relèvements à marche forcée, qui avait fait paniquer les investisseurs et fait craindre qu'il n'étrangle l'économie mondiale.
AFP/VNA/CVN