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La grève pour les salaires initiée dans plusieurs sites pétroliers du groupe TotalEnergies se poursuit. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La grève continuait lundi 3 octobre à la raffinerie de Normandie, près du Havre, représentant 22% des capacités de raffinage sur le territoire, et qui est "à l'arrêt" selon la CGT. Il s'agit du plus important des huit sites français qui fabriquent du carburant, dont six raffineries et deux "bio-raffineries", selon l'Ufip, le Syndicat professionnel des pétroliers.
"Malgré le mouvement social à la plateforme de Normandie (...) il n'y a pas de manque de carburants car TotalEnergies a constitué des stocks et procède actuellement à des imports réguliers", a déclaré un porte-parole du TotalEnergies, indiquant qu'elle est la seule des trois raffineries du groupe "en grève".
Mais selon un point de situation communiqué lundi matin par la CGT, la grève touchait également la raffinerie de Feyzin (Rhône) où "aucune goutte de produits pétroliers ne sort, mettant à mal l'alimentation des stations-services déjà très perturbée", d'après Pedro Afonso, élu CGT à Feyzin. Le groupe TotalEnergies a toutefois réfuté le terme de "grève" en cours sur le site rhodanien, en raison selon lui d'un faible nombre de grévistes.
Le mouvement touche également la plateforme de stockage et de "bio-raffinerie" de TotalEnergies à La Mède (Bouches-du-Rhône), où "plus aucun produit n’entre ni ne sort", selon Fabien Cros, secrétaire CGT du CSE à TotalEnergies à La Mède.
Le mouvement a, en revanche, été suspendu depuis ce week-end à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) et à la bio-raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). Si la CGT n'y voit "pas un signe d'essoufflement" de la mobilisation, elle admet "un manque de coordination" selon les sites. "L'état d'esprit n'est pas le même partout", a reconnu Thierry Defresne, à la CGT.
La CGT réclame notamment un "rattrapage salarial" à hauteur de 10% pour l'année 2022, pour compenser l'inflation. De son côté, la direction rappelle avoir octroyé une augmentation moyenne de 3,5% en début d'année et renvoie à l'ouverture de négociations, initialement prévues en janvier 2023, et avancée à mi-novembre dans le contexte actuel d'inflation.
Par ailleurs, la grève se poursuivait sur les sites des deux raffineries d'Esso-Exxon Mobil de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), selon la CGT.
AFP/VNA/CVN