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La monnaie unique européenne reste en baisse de 4,1% face au dollar depuis le début de l'année. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 18h30 GMT, l'euro perdait 0,09% à 1,0886 USD, frôlant son plus faible en un mois atteint la veille à 1,0875 USD.
Crise en Ukraine, tour de vis de la Fed alors que la BCE campe sur ses positions et enfin élections proches en France : l'euro n'était pas ménagé par les incertitudes.
"L'euro ne cesse d'être tourmenté par la guerre en Ukraine qui fait grimper les prix du pétrole et du gaz, sapant les perspectives économiques de la zone, par l'attitude de plus en plus belliciste de la Fed et par l'incertitude politique à l'approche de l'élection présidentielle française, avec une candidate d'extrême droite qui remonte dans les sondages", a estimé Joe Manimbo de Western Union.
Du côté de la Banque centrale européenne, "certains membres" du Conseil des gouverneurs ont exprimé une "préférence pour définir une date fixe cet été" pour la fin du programme "APP" de rachats de dette.
Cela "ouvrirait la voie à une hausse des taux directeurs au troisième trimestre en vue de la détérioration des perspectives d'inflation", explique le compte rendu, publié jeudi 7 avril, des échanges entre banquiers centraux de la zone euro tenus début mars.
Mais ce débat au sein de la BCE n'est pas nouveau, et les minutes ont constitué "beaucoup de bruit pour rien", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
La monnaie unique européenne est en baisse de plus de 4% face au dollar depuis le début de l'année, les cambistes ayant digéré la veille les minutes de la réunion de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed).
Elle devrait accélérer le rythme de la hausse de ses taux dans les prochains mois, plusieurs de ses responsables y étant favorables afin de combattre la forte inflation aux États-Unis, selon ce document.
L'euro est par ailleurs affaibli par la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie.
Pour l'instant, l'Union européenne se garde de viser directement le gaz ou le pétrole russe dans ses sanctions contre Moscou, mais l'hypothèse est souvent évoquée.
"Le risque d'une crise de l'énergie est réel", ce qui maintient l'euro à un niveau bas, prévient Antje Praefcke, analyste de Commerzbank.
AFP/VNA/CVN