>>Le dollar américain se stabilise face à un panier d'autres monnaies
>>Le yen au plus bas depuis 20 ans face au dollar, l'euro fléchit aussi
Vers 08h45 GMT (10h45 à Paris), l'euro cédait 0,57% à 1,0453 USD, après avoir touché 1,0444 USD, un plus bas depuis janvier 2017.
La livre perdait quant à elle 0,46% à 1,2194 USD, ayant reculé à 1,2181 USD, un plus bas depuis mai 2020.
Le marché souffrait encore des données sur l'inflation américaine en avril publiées la veille, qui ont dépassé les attentes des économistes à 8,3% sur un an.
Devant une inflation qui dépasse largement l'objectif de 2% de la Réserve fédérale américaine (Fed), "il n'y a pas de raisons pour le moment à imaginer que la banque centrale desserre l'étau et décide de ralentir son processus de normalisation monétaire", résume Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.
Les cambistes craignent désormais que "les données sur l'inflation pour mai, qui seront publiées le mois prochain juste avant la réunion de la Fed, ne dépassent encore les attentes et ne pousse l'institution monétaire à monter ses taux de 0,75 point de pourcentage", une hausse drastique pour l'instant écartée par la banque centrale, commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Par ailleurs, la croissance en Europe inquiète : au Royaume-Uni, elle a ralenti au premier trimestre à 0,8%, et le produit intérieur brut (PIB) britannique a même reculé de 0,1% au mois de mars, a annoncé jeudi 12 mai l'Office national des statistiques (ONS).
Résultat, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres monnaies, a atteint jeudi 12 mai 104,43 points, un niveau plus vu depuis décembre 2002.
Mais le yen, qui a souffert depuis plusieurs mois de la perspective d'une politique monétaire ultra-souple au Japon, regagnait 1,05% à 128,61 yens pour 1 USD.
Tant que les cambistes se focalisaient sur les perspectives d'inflation et sur leur effet sur la politique monétaire, la monnaie japonaise a souffert de la hausse des prix bien moins marquée dans le pays.
Mais maintenant que l'inflation commence à peser sur l'activité, la devise "a l'air très désirable dans un marché qui pense que le monde est au bord de la récession", résume Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
AFP/VNA/CVN