Petit répit à la Bourse de Paris après une correction

La Bourse de Paris a rebondi de 0,51% mardi 10 mai après quatre séances consécutives dans le rouge, un effet purement technique avant d'évaluer ces deux prochains jours l'évolution de l'inflation américaine dans un contexte de ralentissement économique.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après un rebond de plus de 1% à l'ouverture, l'élan s'est essoufflé à mesure que les marchés américains hésitaient, l'indice parisien CAC 40 clôturant en hausse de 0,51% à 6.116,91 points. "La reprise technique d'aujourd'hui (mardi 10 mai) est liée à la correction d'hier (lundi 9 mai)", a observé Chaguir Mandjee, gérant de portefeuille chez Tailor AM, y voyant "un réflexe de chasse aux bonnes affaires".

"Tous les marchés sont en attente de l'indice de l'inflation CPI aux États-Unis" - qui doit être publié mercredi 11 mai - et les investisseurs surveilleront surtout l'évolution en rythme mensuel pour voir si le pic de l'accélération des prix a été atteint, a ajouté le spécialiste.

L'indice de l'inflation CPI aux États-Unis est attendu mercredi et les économistes misent sur un léger ralentissement de la montée des prix à 8,1% sur un an, contre 8,6% le mois précédent.

Jeudi 12 mai, ils surveilleront le PPI, l'indice des prix à la production, considéré comme un indicateur avancé et que les analystes voient décélérer nettement par rapport au mois précédent.

Le président américain Joe Biden a assuré mardi 10 mai que "l'inflation (était sa) plus grande priorité nationale", au moment où la hausse des prix pèse sur les ménages américains et sur sa popularité. Il a toutefois estimé que certaines des "racines de l'inflation" étaient "hors de (son) contrôle", citant la pandémie de COVID-19 et les effets du conflit en Ukraine.

À la crainte de l'inflation est venue s'ajouter celle concernant le cycle de croissance en raison des confinements en Chine, du resserrement monétaire aux États-Unis et de la crise ukrainienne qui a fait monter le prix des matières premières. La perspective d'un ralentissement de la croissance fait peser un risque sur les résultats des entreprises pour la deuxième partie de l'année.

Côté valeurs, EssilorLuxottica (-5,10% à 144,10 euros) a signé la plus forte baisse de l'indice CAC 40, pénalisé selon Bloomberg par l'avertissement lancé par son concurrent Américain National Vision, qui a révisé à la baisse ses objectifs 2022 en raison d'une dégradation de la conjoncture.

Autre actualité d'entreprises, Renault va multiplier ses offres de location et d'abonnement sous sa marque Mobilize, visant à engranger des premiers bénéfices dans ces services de mobilité à partir de 2025. Le titre du constructeur au losange a cédé 0,36% à 22,38 euros.


AFP/VNA/CVN

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