>>Les cours du pétrole terminent en nette hausse
Une raffinerie de pétrole dans la ville de Ras Lanuf, au Nord de la Libye. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,43% à 108,33 USD.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a avancé de 1,56% à 103,79 USD.
"L'inquiétude du jour est la perte de la production de 550.000 barils par jour en Libye du fait de protestations", a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. "Cela soucie le marché alors que dans le même temps raffineurs et courtiers évitent d'acheter du pétrole russe", a ajouté l'analyste, ce qui resserre l'offre.
La production pétrolière en Libye est de nouveau otage des divisions politiques, avec une vague de fermetures forcées de sites pétroliers, conséquence de l'affrontement entre deux gouvernements rivaux.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé ces derniers jours l'arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de plusieurs champs. Ces turbulences surviennent au moment où "les prix du pétrole et du gaz flambent" sous l'impact de la crise en Ukraine, a déploré la NOC.
Dans le même temps, le marché "continue d'être caractérisé par une lutte acharnée entre les préoccupations relatives à la demande et celles concernant les ruptures d'approvisionnement", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. "Les fluctuations constantes des prix du pétrole en sont la preuve", poursuit-il, les deux références du pétrole ayant connu une semaine mouvementée.
Les cours du pétrole avaient plongé après la révision à la baisse par le Fonds monétaire international (FMI) de son estimation de croissance mondiale pour 2022, liée aux conséquences de la crise en Ukraine et des sanctions infligées à la Russie. "Pendant ce temps, le déclin de la production pétrolière russe se poursuit", rappelle Carsten Fritsch.
"L'Union européenne aura probablement plus de mal à trouver d'autres fournisseurs, ce qu'elle devra faire pour convenir d'un embargo pétrolier contre la Russie", prévient l'analyste.
L'Allemagne a réitéré mercredi 20 avril son intention de cesser les achats de pétrole russe d'ici la fin de l'année, rappelait Andy Lipow.
"Cela aura un impact haussier sur les cours car de plus en plus de pays européens vont faire de même et chercher des alternatives d'approvisionnement", a conclu l'analyste.
AFP/VNA/CVN