>>L'inflation repart de plus belle en mai aux États-Unis
>>Les raffineries, goulet d'étranglement qui aggrave la flambée de l'essence
>>Carburants : recul des prix, après des records à plus de deux euros le litre
Dans une station-essence aux États-Unis. |
Ce niveau, un record, alimente l'inflation et représente une mauvaise nouvelle pour Joe Biden à quelques mois d'une échéance électorale cruciale.
Le prix moyen du gallon d'essence, qui était il y a un an de 3,077 USD, a donc flambé depuis de 62%. Le prix actuel correspond à 1,25 euro le litre, les Américains étant habitués à une essence moins taxée et moins chère qu'en Europe.
Cette augmentation s'inscrit dans le sillage de la hausse des cours du pétrole, qui s'étaient effondrés au début de la pandémie faute de demande mais se sont repris au fur et à mesure de la reprise de l'activité économique. Ils ont surtout bondi après les tensions entre l'Ukraine et la Russie fin février et la mise en place de sanctions contre la Russie, gros producteur d'or noir. Le baril de brut s'échange actuellement à plus de 120 USD à Londres comme à New York.
Selon des chiffres diffusés vendredi 10 juin par l'administration américaine, les prix de l'énergie ont dans leur ensemble flambé de 34,6% en mai par rapport à mai 2021.
Cette envolée a contribué à alimenter la hausse généralisée des prix à la consommation aux États-Unis, qui ont augmenté de 8,6% sur un an en mai, un record en 40 ans.
À l'approche de la saison des grands déplacements en voiture pour les vacances et alors que les Américains plébiscitent souvent des modèles gourmands en carburant, la hausse des prix à la pompe va grever encore un peu plus le budget des automobilistes, qui doivent aussi faire face à la hausse des prix de l'alimentation (+10,1% en mai), des logements, des voitures ou encore des soins médicaux.
Cela complique la position de Joe Biden, qui répète depuis plusieurs mois que son administration met tout en œuvre pour faire baisser les prix sans faire ralentir l'activité économique et doit faire face dans quelques mois aux élections de mi-mandat, qui renouvelleront une large partie des élus du Congrès.
Vendredi 10 juin, le président américain s'en est, une nouvelle fois, pris à l'industrie pétrolière américaine, qu'il a mis en garde contre "l'utilisation" de la situation en Ukraine "pour rendre les choses pires pour les familles, faire des bénéfices excessifs ou remonter les prix".