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Des avions et hélicoptères attendent l'ouverture du salon aéronautique de Singapour, le 13 févrie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des centaines de compagnies aériennes, de constructeurs aéronautiques et d'acteurs du secteur prendront part à cet événement qui se tient jusqu'à vendredi 18 février. Deux ans après son apparition, la pandémie continue à affecter le secteur aérien, tout particulièrement en Asie-Pacifique, même si des pays comme l'Australie, la Thaïlande, les Philippines, le Cambodge ont commencé à rouvrir leurs frontières aux touristes étrangers.
À la différence de l'Europe et des États-Unis, les touristes et voyageurs d'affaires n'ont toujours pas le droit de se rendre dans certains pays, comme la Chine, le Japon et Hong Kong, où des quarantaines obligatoires demeurent en vigueur. "Lorsque les restrictions ont été assouplies en Amérique du Nord et en Europe, nous avons observé une reprise très, très forte", a déclaré Anand Stanley, responsable de la région Asie-Pacifique pour Airbus.
"L'Asie doit aller dans ce sens. Nous avons encore des quarantaines, des fermetures des frontières. Il faut que ces (mesures) soient levées pour renouer avec la liberté de circulation et un retour de la demande". Les compagnies aériennes de la région ont transporté 16,7 millions de passagers l'an dernier, soit seulement 4,4% des volumes observés en 2019, selon l'Association des compagnies aériennes d'Asie-Pacifique (AAPA).
De "nombreux obstacles" demeurent
La situation toujours difficile de ce secteur se traduit également à travers le nombre de participants à ce salon: environ 600 entreprises y prendront part, contre plus de 900 lors de la précédente édition en 2020.
En raison d'un rebond de l'épidémie de COVID-19 à Singapour, les participants devront se soumettre quotidiennement à des tests de dépistage. Le public ne sera pas autorisé à assister aux démonstrations aériennes, les autorités cherchant à réduire les risques de contaminations, et les spectacles de voltige seront diffusés en direct. Les principaux acteurs du secteur tels que Boeing, Airbus et le fabricant de moteurs Rolls-Royce seront cependant présents, et le salon sera une des rares occasions pour les acteurs du secteur de rencontrer physiquement de potentiels clients.
"L'événement reste un endroit qui permet de trouver des solutions afin que nous puissions être prêts pour la reprise", a souligné Leck Chet Lam, directeur général la société organisatrice, Experia Events. "Nous commençons à voir des signes encourageants dans l'industrie (...). Le nombre de passagers est en hausse, la fréquence des vols est en hausse", a-t-il affirmé.
Pour les professionnels de l'aéronautique, la seule façon pour l'Asie de renouer avec la reprise est que les autorités des différents pays de la région abandonnent enfin les restrictions et décident de vivre avec le COVID-19. "Nous avons besoin que les gouvernements se ressaisissent", a déclaré Alex Feldman, responsable de l'Asie du Sud-Est pour l'avionneur américain Boeing. Ils doivent "coordonner et simplifier les mesures sanitaires pour les voyages", a-t-il ajouté.
Shukor Yusof, analyste chez Endau Analytics, basé en Malaisie, doute que la reprise débute cette année. "Il y a encore de nombreux obstacles à surmonter pour les compagnies aériennes", a-t-il déclaré. "Il y a eu peu d'efforts pour rationaliser le transport aérien, et encore moins pour mettre en place une nouvelle politique dans la perspective d'une ère post-COVID."
AFP/VNA/CVN