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L'attaque espagnole Salma Paralluelo après la victoire de l'Espagne contre les Pays-Bas en quart de finale du Mondial féminin, le 11 août à Wellington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Roja rencontrera le Japon ou la Suède, mardi 15 août, pour prolonger son rêve de remporter un premier titre majeur.
Les Espagnoles, l'une des plus jeunes sélections de la compétition, ont évité le hold-up des Néerlandaises grâce à un but en prolongation (111e) de Salma Paralluelo, 19 ans.
L'attaquante du FC Barcelone a débloqué le match quelques secondes après une balle de qualification ratée par Lineth Beerensteyn pour les Oranje.
"C'est impressionnant de voir comment les joueuses ont grandi devant l'adversité avec le but de Salma", s'est félicité le sélectionneur espagnol Jorge Vilda.
Le scénario paraît cruel pour les Pays-Bas qui, bien que dominés, ont montré du caractère pour égaliser durant le temps additionnel du temps réglementaire, par Stefanie van der Gragt (90e+1).
La Roja avait ouvert le score un peu plus tôt par Mariona Caldentey, sur penalty (81e).
Après les États-Unis, l'Allemagne, le Brésil, ou le Canada, la compétition dit adieu à un nouveau cador, qui avait atteint la finale en 2019 (perdue face aux États-Unis).
Portée par la professionnalisation de ses clubs, l'Espagne incarne le développement récent du foot féminin, où l'écart de niveau entre les nations établies de longue date et leurs concurrentes s'est considérablement réduit.
Le but héroïque de Van der Gragt
La milieu de terrain espagnole Aitana Bonmati (rouge) au duel avec la Néerlandaise Jackie Groenen lors du quart de finale du Mondial féminin Espagne - Pays-Bas, le 11 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mouvement, contre-pressing, possession... Les Ibériques ont étalé leur supériorité technique, malgré la présence sur le banc de la double Ballon d'or en titre Alexia Putellas (entrée à la 99e).
Mais leur absence de réussite, incarnée par Alba Redondo qui a touché deux fois le poteau sur la même action (17e), a laissé dans le match les Néerlandaises, qui ont tenté de faire fructufier leur patience en toute fin.
La rencontre s'est emballée dans le dernier quart d'heure, où les deux équipes ont semblé au bord du K-O.
La Roja a frappé en premier par Caldentey, sur un penalty repéré par l'assistance vidéo (VAR) pour une main de Stefanie van der Gragt, malheureuse sur l'action.
La défenseure avait les deux pieds en dehors de la surface de réparation, mais pas sa main, pour quelques centimètres.
Van der Gragt (106 sélections avant le match) dispute à 30 ans sa dernière compétition comme joueuse, avant de rejoindre la saison prochaine l'encadrement de l'équipe féminine d'Alkmaar, le club de ses débuts.
Mais la joueuse ne comptait pas tirer sa révérence comme ça: dans le temps additionnel (90e+1), elle a égalisé d'un but digne d'une attaquante, face à la gardienne Cata Coll.
"C'est dur maintenant", a-t-elle concédé après l'élimination.
"Nous avons eu une chance en prolongation, et nous n'avons pas marqué. Elles ont eu une chance et elles ont marqué. C'est le foot", a-t-elle concédé.
Cette fin pleine de coups de théâtre a relancé les Néerlandaises, qui par Beerensteyn, ont eu l'occasion de passer devant au tableau d'affichage durant la prolongation.
C'est finalement l'Espagne qui aura eu le dernier mot, et qui jouera la demi-finale. Sans la milieu Oihane Hernandez, qui a reçu un carton jaune face aux Pays-Bas et sera suspendue.
AFP/VNA/CVN